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Agence de Presse de l'Amérique LatineAtmosphère toxique dans le football espagnol en raison du "Barçagate"
Ce serait le titre du jour qui resterait un avertissement, mais la situation tend à se rendre difficile autour des paiements millionnaires versés à l'ancien vice-président de la Commission technique d'arbitrage (CTA) d'Espagne, José María Enriquez Negreira, par le club de football de Barcelone. L'affaire s'est répandue dans les stades espagnols, où un nombre croissant de supporters arborent des affiches et des slogans contre l'équipe catalane, accusée d'avoir bénéficié d'un arbitrage frauduleux pendant plusieurs années. Pour l'instant, tout reste dans les accusations du parquet de Barcelone. Une chose est prouvée : les versements du millionnaire à Negreira à des fins suspectes. La nouvelle de ce lundi est que le Consejo Superior del Deporte (CSD), par la bouche de son président, José Manuel Franco, a annoncé qu'il prendrait part à l'affaire judiciaire, après que le Real Madrid ait fait de même dimanche. Franco a déclaré à la chaîne Telecinco que le gouvernement se joindrait aux autres parties accusatrices dans la procédure judiciaire contre le club. "Nous ne devons pas oublier que le ministère public a déposé une plainte auprès d'un tribunal d'instruction. Ce tribunal doit l'admettre pour traitement et c'est à ce moment-là que nous, avec nos services juridiques, apparaîtrons dans cette affaire", a expliqué le président de la CSD. Vendredi dernier, le ministère public a accusé le FC Barcelone de corruption, de gestion frauduleuse et de falsification de documents. Un tribunal devra décider s'il y a lieu de donner suite à la plainte. La veille, le conseil d'administration du Real Madrid est finalement sorti de son silence et s'est joint à la procédure. Il a exprimé "sa profonde préoccupation face à la gravité des faits et réitère sa pleine confiance dans l'action de la justice et a accepté que, pour la défense de ses intérêts légitimes, il comparaisse dans la procédure dès que le juge l'ouvrira aux parties lésées". Le scandale, qui dure depuis trois semaines, a atteint un nouveau seuil. Surtout en raison des accusations directes contre Sandro Rosell et Josep María Bartomeu, deux des anciens patrons de l'équipe azulgrana. Jusqu'à présent, le Real Madrid était le seul club de la Liga espagnole, avec le FC Barcelone, à ne pas s'être exprimé sur les paiements d'Enriquez Negreira à hauteur d'un million de dollars par les Catalans, avec des soupçons clairs qu'il s'agissait de matches truqués. Selon la plainte du ministère public, déposée auprès du tribunal d'instruction 1 de Barcelone, les accusations visent, outre Rosell et Bartomeu, Negreira et les anciens directeurs du club, Óscar Grau et Albert Soler. Les délits présumés sont la corruption entre particuliers dans le domaine du sport, l'administration déloyale et la falsification de documents. L'affaire continue d'être comparée à celle de la Juventus, qui a dû renoncer à des revenus et à des titres en raison de malversations qui ont clairement favorisé sa série de victoires dans le Calcio italien. Pour Joan Laporta, l'actuel propriétaire du Barça, il y a une sorte de conspiration contre l'équipe de Barcelone et il a déclaré qu'il prouverait son innocence absolue. jcc/ro/ft
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