Agence de Presse de l'Amérique Latine

La Colombie rejette les attaques contre Cuba et le Venezuela

Bruxelles, 16 mars (Prensa Latina) Le ministre des Affaires étrangères colombien, Álvaro Leyva, a rejeté aujourd’hui dans cette capitale la décision des États-Unis de maintenir Cuba sur leur liste de pays parrainant le terrorisme et de soutenir l’organisation d’une conférence qui vise à attaquer le Venezuela par le thème de la migration. 

Dans un discours axé sur les efforts de son pays pour parvenir à une paix totale, il a mentionné l’importance d’être objectifs pour la réaliser en Colombie et au-delà, il a critiqué la présence de l’île sur cette liste, un mécanisme unilatéral de Washington, et a reconnu le soutien de Cuba à la recherche de la paix dans la nation sud-américaine.

Cuba nous a beaucoup aidés, a déclaré le ministre lors de la réunion qui accueillait des diplomates et des experts convoqués par l’International Crisis Group.

La plus grande des Antilles a accueilli pendant plusieurs années les dialogues avec les anciennes Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP), qui ont conduit en 2016 à la signature entre cette guérilla et le gouvernement colombien d’un Accord de paix.  Puis Cuba a également aidé aux discussions avec l’Armée de libération nationale (ELN), un processus repris par Bogota depuis l’élection de Gustavo Petro.

Sous le gouvernement colombien précédent, dirigé par Iván Duque, les pourparlers avec l’ELN ont été rompus et il a été exigé à La Havane de violer son statut de siège des pourparlers en extradant des négociateurs, un scénario exploité par le président nord-américain de l’époque, Donald Trump, pour remettre Cuba sur cette liste unilatérale en janvier 2021, juste quelques jours avant de quitter la Maison Blanche.

Son successeur au Bureau ovale, Joseph Biden, a récemment maintenu cette décision, sans la justifier et conscient de la reprise du dialogue avec ce groupe de guérilleros par le mandataire Gustavo Petro, et ce avec l’accompagnement de l’île.

En ce qui concerne le Venezuela, le ministre Leyva a questionné la tenue du forum qui se réunit aujourd’hui et demain dans cette capitale avec la question migratoire comme arme d’agression, et a critiqué le fait que Caracas ne soit pas invité, alors qu’il existe actuellement un rapprochement entre Bogota et gouvernement dirigé par Nicolás Maduro.

Selon le ministre, les propos exposés lors de cet événement, répudié par Caracas, ne correspondent pas à la vérité, et il s’agit pour les ennemis du Venezuela d’utiliser la question migratoire à des fins politiques.

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