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Les Nations Unies esquivent de commenter l’ordre de La Haye contre Poutine

Nations Unies, 18 mars (Prensa Latina) Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a esquivé les commentaires sur le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président russe Vladimir Poutine, une mesure que le Kremlin a considérée comme nulle et non avenue. 

Stéphane Dujarric, porte-parole de Guterres, s’est limité à manifesté aux journalistes, lors de sa conférence de presse quotidienne d’hier, que la « CPI est une institution indépendante du secrétariat (de l’ONU) » et que donc « nous ne commentons pas ses décisions ».

Le fonctionnaire n’a pas non plus exprimé de critères lorsque les journalistes présents se sont intéressés aux conséquences possibles d’une telle décision et si le plus haut représentant de l’organisme multilatéral accepterait de rencontrer Poutine dans ce contexte.

Selon Dujarric, le secrétaire général parlerait « avec qui il doit le faire » pour avancer sur les sujets qu’il a dans son agenda.

Pour sa part, se référant à l’ordonnance de la CPI, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a averti vendredi qu’il est "scandaleux et inacceptable de formuler la propre question" et a déclaré que la Russie, "ainsi que d’autres États, ne reconnaissent pas la compétence de ce tribunal" et, par conséquent, que toute décision de ce type n’est pas de validité.

La porte-parole du Ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zajárova, a exprimé le même avis et a rappelé sur sa chaîne Telegram que la Russie n’est pas partie au Statut de Rome de la CPI et qu’elle n’a aucune obligation en vertu de celui-ci.

"La Russie ne coopère pas avec cet organisme et les éventuelles prescriptions de détention émanant de la CPI seraient juridiquement nulles pour nous», a-t-elle souligné. 

La Cour a émis des mandats d’arrêt contre Poutine et la commissaire du chef de l’État russe pour les droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, invoquant leur responsabilité dans des crimes de guerre présumés pour l’expulsion illégale de mineurs ukrainiens vers le territoire de la nation eurasienne.

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