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Au Moyen-Orient, la Syrie sort des schémas traditionnels

Par Pedro Garcia Hernandez

Damas (PL) Ceux qui prenaient le mauvais chemin, sans savoir que la valeur du silence serait plus importante que les mots, ont perdu blé et culture alors que la Syrie vit et rompt les schémas habituels dans l´histoire du Moyen-Orient.

Depuis les centres de pouvoir de l´Occident, et par le biais de leurs acolytes dans la région, ils ont satanisé le président Bashar Al-Assad, ont réduit sa gestion au fait qu´un « groupe alaouite dominait une nation de majorité sunnite » ; puis ont soutenu par des milliards de dollars, et 28 mille tonnes d´armes, des centaines d´organisations terroristes.

Entre 2011 et 2013, le schéma des printemps arabes, accompagné d’un effet de distorsion, s´est appliqué avec une virulence particulière et soignée contre la Syrie, l´État le plus séculaire, laïque et conciliateur du monde arabe contemporain, dans le but d´encourager le chaos, la division et la spoliation des richesses naturelles de ce qui a été connu comme le Croissant Fertile.

Sans faire appel au bon sens, les services de renseignements occidentaux, et plus particulièrement le Mossad du régime sioniste d´Israël, n´ont pas été réalistes. Ils ont perdu la perception de ce qu´il se passait sur le terrain et ont agit en conséquence : avec une particulière perfidie, et sans compter sur le fait qu´Al-Assad, à la tête du Gouvernement, avec la fermeté et la valeur des Forces Armées, et l´unité en herbe du peuple, pouvait survivre.

Les premières années du conflit ont montré que la Syrie était capable de résister, même si depuis le début ils ont du dans le même temps combattre et se préparer pour une guerre irrégulière jamais exécutée avec autant de « perfection technique » dans l´histoire du monde arabe.

Le SAS (Service Aérien Spécial, principal groupe d´opérations spéciales du Royaume-Uni), l´Agence Centrale de Renseignement (CIA) des États-Unis, et le Mossad israélien, ont appliqué les schémas traditionnels, soulevant une guerre civile inexistante, sur de présumées bases confessionnelles. Ils ont pour cela été soutenu médiatiquement par plus de 120 chaînes de télévision et par le black-out des signaux satellitaires syriens.

Fin 2015, sur la base d´accords historiquement établis avec la Russie depuis l´époque d´Hafez Al-Assad, l´État de cette nation du Levant a sollicité, sur un principe tactique et stratégique, l´appui aérien de Moscou.

Rien de plus logique et naturel face à une coalition internationale, dirigée par les États-Unis, qui exhibe un pouvoir de destruction, et qui se fiche des dommages collatéraux, continuellement « justifiés », parmi la population.

Deux ans après la mise en pratique de la coordination russo-syrienne, et avec, entre autres, les inestimables soutiens de l´Iran et du mouvement de résistance libanais Hezbollah, les Forces Armées de cette nation ont démontré une aptitude suffisante pour renverser la situation sur les champs de batailles, dans des régions de steppes, de désert ou d´agglomérations urbaines.

Les pratiques d´affrontement ont été assimilées au fur et à mesure, avec plus de succès que d´échecs. Sans compter sur l´utilisation des techniques et technologies militaires les plus modernes, symbolisées par les tanks T-90, les blindés destinés au transport et à la défense des troupes, et des missiles et des systèmes d´artilleries totalement nouveaux.

Sans arrêter d´employer la désinformation, le deux poids, deux mesures, les constants changements d´« esprit guerrier », et le sabotage des négociations pour la paix, les États-Unis, les anciennes puissances coloniales et leurs adeptes dans la région, admettent maintenant qu´Al-Assad n´est pas le principal problème, et réduisent les divisions religieuses à des thermes « allégoriques ».

Même si la réalité les oblige à « changer », il est difficile pour ces pouvoirs, affaiblis dans leurs intentions de domination économique, de reconnaître qu´en deux ans la Syrie a reconquis plus de 70 mille kilomètres carrés du territoire usurpé par les terroristes soutenus depuis l’étranger.

La Syrie, le président Al-Assad, une partie majoritaire du peuple, et les Forces Armées, sont le principal obstacle aux prétentions économiques et d´hégémonie politique basées sur le maniement inconséquent des pétrodollars ; lesquels provoquent le terrible bilan de 500 mille morts et mutilés, et des pertes supérieures aux 200 milliards de dollars.

Une bonne partie des importants et stratégiques gisements de pétrole et de gaz, phosphates et miniers du centre, du nord et de l´Est du territoire syrien sont actuellement sous le contrôle du Gouvernement. Ces succès sur le plan militaire oblige les ennemis à changer les règles d´un jeu malhonnête.

Des données et des exemples montrent que la Syrie est sur le retour, à un coût dramatique et au milieu de la panique et de la terreur. Parmi ceux-là : l´attention complexe portée à plus de six millions de déplacés internes, et près de quatre millions à l´extérieure. Selon les Nations Unies, plus de 600 mille d´entre-eux sont retournés ces derniers mois vers leurs lieux d´origine.

De la même manière, la politique de réconciliation nationale montre des avancées notables. Elle facilite la paix dans plus de deux mille localités, villes et villages, puis favorise une relative stabilité dans les quatre zones de cessez-le-feu.

Les aléas de la guerre en Syrie constituent maintenant, que cela plaise ou non, un panorama qui encourage le bon sens, et permet, avec objectivité et réalisme, de dégager et d´éclairer le chemin qui mène à la paix. Et ce malgré le chaos répandu dans le monde sur les bases de la terreur et de la sous-estimation de l´espèce humaine.

peo/rc/rgh 

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