Buenos
« Un jour de plus et Santiago Maldonado n’apparait toujours pas. Tous les argentins, nous t’espérons. De même qu’à tous les disparus !!! », a-t-il commenté sur son compte officiel Facebook, accompagnant ces lignes de la photo du jeune artisan disparu depuis 28 jours.
Tout comme celle de Maradona, beaucoup de vois se s’élèvent dans cette nation pour savoir où se trouve Santiago. Âgé de 28 ans, il a disparu le 1er août dernier suite à la répression par des effectifs de la gendarmerie d’une communauté mapuche à Chubut.
Maldonado s’y est rendu pour se solidariser à la communauté en résistance de Pu Lof. Celle-ci occupe des terres de plus d’un million d’hectares appartenant au groupe italien Benetton dans la localité de Cushamen. Depuis, on ne sait pas où il se trouve et des milliers de personnes demandent des comptes à l’État.
Plusieurs témoins signalent qu’ils l’ont vu pour la dernière fois lorsque des membres de la gendarmerie l’emmenaient avec eux. Mais jusqu’à l’heure on cherche toujours sa trace et l’enquête suis son cours.
Le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Perez Esquivel a affirmé que l´État est « le responsable direct du cas du jeune homme », après avoir jugé que « ceci est grave et le Gouvernement doit donner des explications ».
Pour sa part, l’une des portes-paroles des Mères de la Place de Mai -ligne fondatrice, Taty Almaida, a réitéré que « nous n’avions jamais pensé que 40 ans après nous devrions crier une nouvelle fois « apparition en vie », comme nous le faisions pour nos enfants », faisant références aux milliers de disparus lors de la dernière dictature militaire (1976-1983).
Lors d’un poignant entretien au quotidien La Nacion, la mère de Santiago, Stella Maris, a expliqué que la famille ne veut pas voir son fils sur un drapeau, une fresque ou en photo. « Qu’il apparaisse. C’est ça que je veux. Où est-il ? Que lui ont-ils fait ? Nous l’attendons », s’est-elle exprimée.
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