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Colombie : La paix contre vents et marées

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Bogotá, (Prensa Latina) L´annonce de la FARC et de l´ELN de travailler ensemble pour la défense de la paix démontre aujourd´hui la volonté de ces deux forces de clore définitivement le chapitre de la guerre.

Par Tania Peña

Bogotá, (Prensa Latina) L´annonce de la FARC et de l´ELN de travailler ensemble pour la défense de la paix démontre aujourd´hui la volonté de ces deux forces de clore définitivement le chapitre de la guerre.

Réunis pendant deux jours dans la ville d´Alfaro, Montecristi, en Équateur, l´ELN (Armée de Libération National) et le parti politique Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC, ancienne guérilla FARC-EP) ont souligné qu´ « aucune difficulté ne les fera défaillir dans la conquête de la paix en Colombie ; et d´une paix orientée vers la recherche de l´égalité, de la souveraineté, de la vérité et de la démocratie ».

« Nous exprimons notre ferme décision d´atteindre la paix complète, ainsi que les changements et les transformations qu´attendent impatiemment la majorité des colombiens et des colombiennes », ont-ils signalés dans un texte commun intitulé : Déclaration de Montecristi.

Pour la défense conjointe de la paix, ils ont fait part de leur décision de créer un mécanisme entre les deux forces, « dont nous informerons des résultats au gouvernement, au pays et à la communauté internationale ».

Le Gouvernement du président Juan Manuel Santos, qui a donné son approbation au dialogue, en Équateur, entre celle qui a été la plus importante guérilla du continent et la toujours belligérante Armée de Libération Nationale (ELN), a qualifié la détermination des deux forces à travailler ensemble en faveur de la paix de « positive ».

Le chef négociateur du gouvernement colombien à Quito, Juan Camillo Restrepo, a déclaré à une radio locale qu´« il nous apparait très utile qu´un groupe toujours insurrectionnel reçoivent des témoignages montrant que l´on peut arriver à une paix digne, et se réincorporer à la vie démocratique de la politique ».

Cependant, même si l´ancienne guérilla et l´ELN ont reconnu des avancées dans la solution politique lors des dernières années, ils ont également exprimés leur rejet de la persécution, « manifestée par l´augmentation du nombre d´assassinats (125 leaders sociaux depuis le début de l´année), et d´emprisonnements de leaders sociaux, de militants pour les droits de l´homme, puis l´assassinat de 30 anciens combattants des FARC-EP ».

Ils ont dénoncé le fait que, dans leur majorité, ces faits restent impunis, puis que dans le même temps le Ministère Public insiste, de manière équivoquée, à ne pas faire de connexion entre ces crimes.

Ils ont considéré que « le paramilitarisme est la principale menace pour la paix de la Colombie, de la société et de la démocratie », raison pour laquelle ils ont exhorté à adopter des mesures effectives et immédiates pour le démantèlement définitif des opérations puis des organisations paramilitaires et des réseaux qui les soutiennent ». 

Dans la publication Las Dos Orillas (Les Deux Rives), un chroniqueur colombien, qui se définit comme un ferme défenseur de la paix, a commenté « le terrible défi de réussir à convaincre l´ELN insurgée à ce qu´elle monte dans le train de la paix, alors que la liste d´engagements non respectés envers le parti politique FARC est longue, et ce malgré l´accord historique signé à La Havane ».

De fait, des organisations populaires défendant les droits de l´homme ont débuté lundi 23 octobre une grève indéfinie, dans des zones rurales de Colombie, et demandent l´application du processus de paix tout en répudiant l´assassinat de leaders sociaux et de paysans qui s´opposent à l´éradication forcée des cultures de coca.

À ce sujet, la Déclaration de Montecristi souligne que « la solution au complexe problème des cultures à usage illicite ne peut être exclusivement traitée de manière répressive dans le but de respecter des engagements acquis par les États-Unis ».

La FARC et l´ELN ont précisé qu´il est « nécessaire que l´État remplisse ses engagements envers les communautés, qu´il mette en place des plans de substitution, des programmes d´investissement social, une transparence dans l´utilisation des ressources ainsi que l´officialisation de la propriété terrienne ».

Malgré le fait qu´elles soient diabolisées par l´extrême-droite colombienne et vilipendées par les médias dans leur propre pays, les deux organisations ont fait preuve de leur engagement pour atteindre la paix dans ce pays.

L´une a rendu toutes ses armes, comme elle l´avait promis dans la capitale cubaine, et l´autre fait taire les fusils depuis le 1er octobre et commence aujourd´hui un nouveau cycle de négociations avec le gouvernement colombien en Équateur.

La FARC et l´ELN ont concordé sur le fait que la « Colombie vit un moment historique qui exige l´alliance la plus large possible des secteurs qui défendent la paix et des transformations sur le plan politique et social ».

peo/ocs/tpa

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