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La violence a une influence sur l’enfance latino-américaine et caribéenne

Panama, 6 juin (Prensa Latina) Un rapport de Save The Children révèle que les taux d’homicide les plus élevés au monde se concentrent aujourd’hui en Amérique Latine et aux Antilles, ce qui nuit à un développement équilibré des enfants.

Selon cette étude, environ 75 enfants et adolescents des deux sexes entre 0 et 19 ans meurent chaque jour en raison de la violence inter-personnelle. Les chiffres de décès les plus importants concernent le Honduras, le Venezuela, la Colombie, le Salvador, le Brésil, le Guatemala, Trinidad et Tobago, la République Dominicaine, Belize, Panama, Haïti et la Jamaïque.

Bien que beaucoup d’indicateurs montrent une évolution positive, la violence continue à être la principale menace pour les enfants et les adolescents, a affirmé la directrice pour l’Amérique Latine et les Antilles de Save The Children, Victoria Ward, qui se montre très inquiète devant la situation actuelle.

«Malgré les progrès pour la protection de l’enfance en matière législative, nous vivons encore dans un contexte éminemment violent où des dizaines d’enfants des deux sexes sont assassinés quotidiennement», a-t-elle insisté.

C’est la deuxième année que Save The Children fait paraître un rapport à ce sujet. L’édition de cette année, «Les multiples visages de l’exclusion», montre un panorama décourageant de la région quand il s’agit de rendre compte des indicateurs liés aux problèmes de santé, de malnutrition, d’exclusion de l’éducation, de travail des enfants, de mariages et de grossesses précoces.

Le Guatemala est le seul pays où la moitié des enfants de moins de cinq ans présentent un retard de croissance dû à la malnutrition, explique, Lydia Guarin, spécialiste régionale de la protection contre la violence.

Les statistiques de Save The Children montrent que de nos jours, dans la région concernée par le rapport, 11 pour cent des adolescents entre 15 et 19 ans sont déjà mariés ou en couple. Les taux les plus élevés dans ce domaine -jusqu’à 27,5 pour cent- se trouvent en Equateur, au Belize, au Honduras et au Nicaragua.

Concernant les grossesses, le rapport révèle que plus de sept pour cent des jeunes filles entre 15 et 19 ans ont un enfant tous les ans, ce qui indique un taux supérieur de 1,5 pour cent à la moyenne mondiale.

«Le mariage et la grossesse précoce sont liés d´une certaine façon à la culture mais ils dépendent aussi de la législation locale. Dans plusieurs des pays de la région, le nombre de mariages des moins de 18 ans est en diminution. Il faudra suivre cette évolution de près», explique Guarin, en soulignant que «les grossesses des fillettes de moins de 14 ans, doivent faire l’objet d’une attention particulière car elles sont souvent le fait d’un viol».

Confronté à cette état de choses, le rapport met en relief la nécessité pour les gouvernements de prendre des mesures afin de s’assurer qu’aucun petit garçon ou aucune petite fille ne perde la vie pour des raisons qui peuvent être prévues et traitées à l’avance, qu’aucun enfant ne soit victime de violences extrêmes ou se voit voler son avenir à cause de problèmes de malnutrition, de mariage et grossesse précoce, ou de travail forcé.

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