Amman,
Les manifestations de rue se sont poursuivies pendant cinq jours. Elles exigent que le Cabinet renonce à une concentration économique qui serait la plus grande depuis 2011.
Les manifestants sont contre l’augmentation des prix et des impôts que demande le FMI pour payer la dette creusée par un prêt de 720 millions de dollars accordé au gouvernement jordanien.
« … ce serait une augmentation dans tous les domaines, sans aucune amélioration en contre partie des services laissant à désirer », explique sur la toile l’un des manifestants.
Pour le moment, la protestation reste pacifique; les manifestants chantent des cantiques; mais la police a commencé à employer des moyens violents pour disperser la foule, précise ce cybernaute.
Le dirigeant d’une organisation regroupant 15 syndicats, Ali Abous, a convoqué une grève d’un jour pour mercredi.
Dans le même temps, le porte-voix du Sénat, Faisal al-Fayez, s’est prononcé pour undialogue national intégral permettant d’aborder les lois adoptées à la suggestion du FMI.
« Il faut comprendre les défis et la pression économique auxquels doivent faire face certains secteurs de la société, mais cela est contraire à tout type de violence, de quelque bord que ce soit ».
Depuis le mois de janvier, la Jordanie souffre d’un important taux de chômage qui, selon certains chiffres, pourrait atteindre 18 pour cent de la population en âge de travailler alors que la dette publique représente 94 pour cent du Produit Intérieur Brut.
Cette année, les autorités ont déjà augmenté cinq fois le prix des carburants, ce qui a fait exploser les factures d’électricité de 55 pour cent.
Le mois dernier, le gouvernement a proposé une loi pour taxer les loyers, loi sur laquelle le Parlement est en train de débattre. Elle devrait augmenter les loyers des particuliers de cinq pour cent et celui des entreprises de 20 à 40 pour cent.
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