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Les évêques convoquent une réunion de travail pour le dialogue au Nicaragua

Managua, 25 juin (Prensa Latina)La Conférence Épiscopale du Nicaragua a convoqué pour ce lundi une réunion de travail des groupes participant au dialogue national entre le gouvernement et l’Alliance Civique pour la Justice et la Démocratie (nom choisi par les organisations d’opposition).

Dans son communiqué, la hiérarchie catholique se dit être en attente d’une réponse du président de la République, Daniel Ortega, sur la question d’une anticipation éventuelle des élections; celles-ci pourraient se tenir en mars 2019, comme les évêques l’avaient proposé le 7 juin dernier.

« Si ce point était accordé, cela nous permettrait indubitablement de poursuivre de manière flexible et concrète les réunions des groupes de travail et la session plénière du dialogue national puisque la solution démocratique à la crise a maintenant recueilli un soutien national et international », indique le texte.

Ce communiqué de la Conférence Épiscopale, témoin et médiateur des conversations entre les deux partis, a immédiatement été rejetée sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes se montrant très critiques de la position de l’église.

« Messieurs, vous êtes censés être des Médiateurs et des Témoins. Pas Juge et Partie. Vous continuez à créer de l’insécurité et des tensions. Tout comme vous demandez des élections, vous devriez aussi exiger  que les blocages de route soient levés, qu’on laisse le peuple travailler en Paix. #LenicaraguaVeutSécuritéetPaix# et vous ne lui donnez ni l’un, ni l’autre », peut-on lire sur l’un des nombreux tweets qui circulent sur les réseaux sociaux.

Ce communiqué des évêques est apparu un jour après que le gouvernement ait rejeté –le considérant étant subjectif, partial et lacunaire- un rapport présenté par la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), au Conseil Permanent de l’Organisation des États Américains (OEA).

D’après le ministre des Affaires Étrangères du Nicaragua, Denis Moncada, les faits analysés par le CIDH ne peuvent pas être considérés comme de simples actes de protestation sociale puisqu’ils sont une tentative évidente de rupture constitutionnelle et institutionnelle pour changer les autorités et le gouvernement légitimement élu.

Moncada a décrit et condamné un mode d’opération qui s’est reproduit dans les principales villes du pays, ce qui révèle l’existence d’une organisation et d’une planification préalablement conçue et financée.

Il a également affirmé que la répression des protestations sociales ne fait pas parti des choix politiques de l’Etat nicaraguayen; et encore moins l’usage excessif et arbitraire de la force par la Police Nationale.

Le rapport de la CIDH sur les décès attribués à l’Etat à la date du 6 juin ne correspond pas à la réalité car, parmi les 98 personnes ayant péri en raison de la conjoncture, comme le rapporte la CIDH, se trouvaient également des policiers, des sandinistes et des membres de la population, en général, étrangers au conflit.

peo/pgh/acl

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