Bogotá,
« Je promets au pays que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que nous ayons trouvé les responsables de ces actes infâmes », a déclaré le président la veille de la cérémonie de signatures d’un Grand Pacte National de Condamnation de la Violence contre les Dirigeants Sociaux.
Devant cette escalade de crimes, Santos admet que l’État se doit de garantir la protection des défenseurs des droits de l’Homme et des groupes et communautés dont la vie est en danger.
Selon le Bureau du Défenseur du Peuple, entre le premier janvier 2016 et le 30 juin 2018, plus de 300 dirigeants sociaux ont été assassinés en Colombie.
Vendredi dernier, des centaines de milliers de colombiens se sont massés dans les places principales d’une trentaine de villes en réponse à l’appel de la « Grande Veillée pour le Respect de la Vie », appel qui a également été entendu à l’étranger puisqu’une dizaine de pays se sont associés à cette veillée.
Des Nations Unies, de la Cour Constitutionnelle et des évêchés de Colombie sont aussi parvenus des messages de consternation devant le nombre d’actes de violence commis contre des chefs de commune, contre des paysans, des indigènes et des représentants de mouvements politiques.
De l’avis d’AlberoBrunori, haut-commissaireaux Droits de l’Homme de l’ONU en Colombie, l’impunité dont bénéficient les responsables de ces assassinats est un fait inquiétant et il met en garde les autorités contre cette absence de condamnations qui encourage les criminels et fait de la violence un outil de contrôle social.
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