Madrid, 17 décembre (Prensa Latina) Durant le 1er semestre 2018, le nombre de personnes résidant en Espagne a augmenté en raison de l’arrivée de nouveaux immigrants dans le pays, a fait savoir l’Institut National de la Statistique (INE).
D’après les chiffres publiés jeudi dernier, la population espagnole s’est accrue de 74 mille 591 personnes pendant la première moitié de l’année portant ainsi la population totale à 46 millions 733 mille 38 habitants.
De janvier à juin 2018, le solde migratoire (c’est-à-dire les arrivées dans le pays moins les sorties) s’est élevé à 121 mille 564 personnes, chiffre suffisant pour compenser le déficit démographique (solde décès/naissances) qui a atteint le chiffre de 46 mille 273 personnes pendant cette même période.
Commencée en 2015, l’augmentation globale de la population espagnole se poursuit donc après les sept semestres consécutifs de baisse de 2012 à 2015.
En chiffres bruts, l’augmentation de l’immigration vénézuélienne a été la plus forte (18 mille 749 émigrés en plus que l’année précédente), suivie par la Colombie (16 mille 794 immigrés en plus) et par le Maroc (10 mille 356 immigrés en plus). Dans l’autre sens, l’immigration a surtout diminué pour les ressortissants du Royaume-Uni, de l’Équateur et de la Roumanie.
L’Espagne n’a enregistré que 179 mille 794 naissances pendant le premier trimestre 2018. C’est le chiffre le plus bas depuis 1941, a indiqué l’INE.
Selon les chiffres provisoires de l’enquête sur la Variation Naturelle de la Population, il s’agit du taux de natalité le plus bas depuis la fin de la guerre avec une baisse de 5,8 pour cent si l’on compare ces chiffres à ceux correspondant à la même période de l’année dernière.
De plus, pendant les six premiers mois de cette année, on a comptabilisé 226 mille 384 décès, ce qui est le chiffre le plus élevé pour un premier semestre depuis que l’on a commencé à tenir ce type de statistiques, en 1941. Cette année-là, le chiffre de décès pour l’année entière s’était élevé à 259 mille 202.
Cette chute démographique s’est aggravée après 2008 et le début de la crise économique lorsqu’ un grand nombre d’immigrés, dont le taux de natalité était supérieur à celui des espagnols, rentrèrent dans leur pays d’origine, a précisé l’Institut de la Statistique.
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