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La visite de Trump en Iraq ravive les sentiments de rejet envers les États-Unis

Bagdad, 29 décembre (Prensa Latina) La visite éclair en Iraq du président Donald Trump a ravivé les sentiments de rejet des parlementaires locaux envers la présence de troupes nord-américaines dans le pays.

“Visite arrogante”, “violation de la souveraineté nationale”: tels ont été certains des commentaires entendus de la part des députés iraquiens, à la suite de la rencontre entre Trump et les militaires états-uniens de la base de Al-Asad.

En général, les visites des présidents nord-américains dans les zones de conflit font l’objet de mesures de sécurité très strictes et celle-ci -qui avait lieu dans un contexte très opposé à la permanence de forces étrangères en Iraq- n’a pas été une exception.

La soudaineté de la visite a laissé les législateurs iraquiens embarrassés et a ravivé leur opinion défavorable au sujet de l’invasion et de l’occupation de leur pays par une alliance anglo-américaine en 2003.

“Il faut que Trump sache qu’il y a des limites qu’il ne peut pas dépasser. L’occupation des États-Unis est terminée”, a déclaré Sabah al-Saidi, président de l’un des principaux groupes parlementaires.

“Il est venu en Iraq comme s’il visitait un territoire conquis”, a-t-il  ajouté.

Plusieurs parlementaires iraquiens ont condamné le déplacement du président nord-américain qui n’a rencontré aucun fonctionnaire iraquien et n’a eu qu’une conversation téléphonique avec le premier ministre Adel Abdul-Mahdi.

Une réunion était prévue entre les deux hommes mais elle a été annulée en raison de la différence de point de vue sur les thèmes à aborder, a fait savoir le secrétariat du premier ministre.

Pour le moment, la présence inattendue du président nord-américain pourrait avoir des conséquences imprévues; entre autres, un débat parlementaire pour voter l’expulsion du Pentagone du pays.

Cependant, Trump a affirmé qu’il n’était nullement question de retirer les cinq mille 200 soldats présents en Iraq et il a indiqué que la base d’Ain al-Asad pourrait faciliter les attaques aériennes contre certaines positions se trouvant dans la Syrie voisine (point de vue en totale contradiction avec la politique iraquienne actuelle qui souhaite montrer son indépendance en matière de politique étrangère et ne pas s’impliquer dans les conflits de la région).

“L’Iraq ne doit pas servir de plateforme pour permettre à Washington de régler ses problèmes avec les russes ou les iraniens”, a déclaré Hakim al-Zamili, du groupe parlementaire Islah.

Les troupes nord-américaines présentes en Iraq font partie d’une coalition qui combat le groupe terroriste État Islamique.

Le Pentagone a retiré ses forces en 2011, après avoir envahi puis occupé le pays en 2003, mais les troupes nord-américaines sont revenues en Iraq à la demande du gouvernement iraquien pour aider ce dernier à combattre les groupes radicaux qui sévissaient dans le pays.

peo/tgj/arc

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