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Le Parlement de l’Inde approuve un projet de loi contre le divorce instantané musulman

New Delhi, 2 janvier (Prensa Latina) La Chambre Basse (LokSabha) du Parlement de l’Inde a approuvé le projet de loi criminalisant la pratique du triple “talaq”, ou divorce instantané qui est pratiqué par la communauté musulmane du pays.

Le Projet de Loi 2018 sur les Femmes Musulmanes (Protection des Droits du Ménage) a été approuvé par la LokSabha par 245 voix contre 11 la semaine dernière.

Le Projet ira maintenant à la Chambre Haute (RajyaSabha) pour recevoir son approbation alors que le gouvernement s’élève contre les attaques visant à faire passer ce Projet pour une loi destinée à stigmatiser une communauté en particulier.

Si la loi passe, le triple “talaq” deviendra une pratique illégale, nulle et non-avenue, qui sera condamnée d’une peine de trois ans pour l’époux.

Pour le chef du Parti du Congrès au LokSabha, MallikarjunKharge, ce projet de loi est contraire à l’esprit de la Constitution et ne respecte pas les articles concernant les droits de l’Homme et de l’individu.

Un groupe d’activistes pour les droits des femmes s’est opposé à ce Projet de Loi des Femmes Musulmanes (Protection des Droits du Ménage) 2018, car, d’après lui, son seul objectif est de protéger les femmes musulmanes mariées.

Ce groupe souligne également que l’action pénale proposée pour dissuader les musulmans de pratiquer le triple “talaq” est une mesure à courte vue, car elle laisse de côté beaucoup d’autres questions concernant la sécurité économique et sociale des femmes.

Dans toutes les lois personnelles existantes en Inde, la désertion de l’épouse par un homme n’est pas considérée comme un délit pénal. Ainsi donc, alors que la désertion n’est qu’un délit civil dans d’autres religions, elle deviendra un délit pénal pour les musulmans et constituera donc une loi discriminatoire si l’on applique la Constitution.

Selon cette Loi, le gouvernement n’accordera aucun soutien économique ou social aux enfants et autres personnes dépendantes lorsque les hommes seront reconnus coupables et emprisonnés.

Le problème s’avérera particulièrement difficile dans le cas des mariages inter-religieux, estime le journal Millenium Post.

Des délits ayant causé la mort par imprudence ou négligence ou la profanation de lieux de culte avec l’intention de nuire à une religion, quelle qu’elle soit, sont déjà passibles de deux ans de prison, c’est-à-dire qu’ils sont punis moins lourdement que le simple acte de prononcer un triple “talaq”.

peo/tgj/abm

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