Bogotá, 21 février (Prensa Latina) La Cour Pénale Internationale (CPI) a demandé hier au Gouvernement colombien que soit signée la loi statutaire de la Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP), accompagnant les demandes de secteurs défendant l´Accord de Paix.
Le vice-procureur de la CPI James Stewart a souligné la nécessité que la JEP ait un cadre légal défini car, dans le cas contraire, il pourrait s´agir d´un revers pour la mise en œuvre de la paix et que « nous devrions alors considérer ce que cela implique ».
« Les mesures de justice de transition que la Colombie a décidé d´adopter pourraient, si elles étaient adéquatement mises en place et appliquées, respecter les objectifs de comptes rendus, de mise à disposition de ressources pour les victimes et de contribution à la dissuasion de crimes futurs », a indiqué Stewart.
La loi statutaire de la JEP a reçu, il y a deux mois, le feu vert de la Cour Constitutionnelle de Colombie, puis ensuite l´aval du Congrès de la République.
Cependant, le président de la Colombie, Ivan Duque, tarde à l´entériner, après avoir expliqué qu´il l´étudie minutieusement.
Des secteurs de l´extrême-droite du parti au pouvoir, le Centre Démocratique, ont même demandé à s´opposer à la loi.
La JEP constitue la colonne vertébrale de l´Accord de Paix, signé le 24 novembre 2016 entre le gouvernement colombien et l´ancienne guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple.
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