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Le Venezuela a choisi sa voie: solidarité, paix et dialogue

Par Nicholas Valdés*

Le Caire (Prensa Latina) Face au siège et à l’escalade du discours interventionniste des États-Unis contre le Venezuela, le gouvernement bolivarien a choisi le chemin de la solidarité, de la paix et du dialogue, a affirmé au cours de sa visite au Caire le vice-ministre des Affaires Étrangères du Venezuela, Yuri Pimentel.

« Il s’est déjà formé un groupe de 60 pays qui se sont prononcés en faveur de la paix et des principes énoncés dans la Charte des Nations Unies », a déclaré Pimentel dans un entretien exclusif accordé à Prensa Latina.

Le ministre a insisté pour porter à l’attention de tous les pays le fait que le Venezuela était victime d’une agression de la part des États-Unis et, qu’a l’évidence, l’administration nord-américaine était à l’origine de la récente tentative de coup d’État.

Toute cette opération est menée sous le prétexte d’une aide censée être « humanitaire », a déclaré Pimentel, qui a rappelé que le pays n’a nullement besoin d’aide alimentaire, du moins pas dans les termes que souhaite l’offrir la Maison Blanche.

Ce dont notre peuple a besoin, c’est que cet embargo financier, semblable à celui imposé à Cuba depuis 60 ans, prenne fin. Dans le cas du Venezuela, ce blocus, commencé il y a trois ans, a déjà causé une perte d’environ 300 milliards de dollars, a rappelé le ministre.

Il a mis l’accent sur les 30 milliards de dollars qui ont été gelés dans divers comptes bancaires que le Venezuela possède à l’étranger, ainsi que sur le vol que constitue la confiscation par Washington de Citgo, une filiale de la compagnie d’État Petroleos de Venezuela.

« Pour ne prendre qu’un exemple », a-t-il ajouté,  « il y a peu de jours, l’Espagne a immobilisé un navire se dirigeant vers le Venezuela avec une cargaison de médicaments achetés au Qatar ».

Selon Pimentel, ces énormes volumes d’aide qui se trouvent, apparemment, amassés à la frontière colombienne n’atteignent même pas les six pour cent de la nourriture que le gouvernement vénézuélien distribue quotidiennement au travers des Comités Locaux d’Approvisionnement et de Production (CLAP).

Paradoxalement, cette aide humanitaire, pour laquelle on fait tant de publicité, se trouve être à Cúcuta, qui est la région la plus pauvre de Colombie et où 70 pour cent de la population vit dans la pauvreté. Elle pourrait bien en profiter, a fait remarquer le ministre.

Mais nous voulons mettre le monde en garde car, derrière toute cette farce, il existe une évidente volonté de guerre. Le véritable objectif est de parvenir à contrôler le pétrole du Venezuela et ses diverses ressources naturelles.

D’un autre côté, le ministre a tenu à souligner l’importante solidarité internationale envers son pays et le fait que les marques les plus intéressantes de solidarité provenait de citoyens et d’organisations de pays dont les gouvernements sont justement à la tête de la tentative du coup d’État et en faveur d’une intervention militaire au Venezuela.

Aux  États-Unis mêmes, de nombreuses organisations sont aujourd’hui descendues dans la rue pour nous manifester leur appui et nos représentations diplomatiques de par le monde ont reçu des milliers de signatures de soutien, a indiqué le ministre.

Les liens entre  le Venezuela et le Moyen-Orient, a déclaré Pimentel, sont excellents, ainsi que nos relations politiques bilatérales avec les pays membres de la Ligue  Arabe.

Cependant, a-t-il continué, il nous faut renforcer ces relations dans les domaines économique et commercial car l’économie du Venezuela a besoin d’être diversifiée et ne peut plus dépendre uniquement du pétrole.

Nous devons agir de même avec le continent africain.  Il existe un autre monde, un monde différent du modèle décadent que nous offrent l’Europe et les États-Unis. L’Afrique, comme l’Asie ou l’Amérique Latine, offrent d’énormes possibilités de coopération. C’est sur ce chemin que nous devons nous engager.

Le vice-ministre a rappelé, une fois de plus, que le Gouvernement du Venezuela ne se lasse pas d’appeler les diverses parties du pays au dialogue. Pour le moment, l’opposition vénézuélienne se plie trop facilement aux plans de guerre des États-Unis mais, estime-t-il ; « si les autres nations du monde se prononcent en faveur de ce dialogue, cela pourrait exercer une pression suffisante pour qu’elle finisse par s’asseoir autour de la table des négociations ».

Pimentel ne peut que regretter le fait que les grands médias se permettent de manipuler la réalité vénézuélienne: nous les invitons à se rendre sur place et à observer de leurs propres yeux ce qu’il se passe au Venezuela.

Comme tous les pays, nous sommes confrontés à certains problèmes, mais nous restons en état de marche, les enfants vont à l’école et les adultes continuent à travailler. Voilà la réalité du Venezuela, a-t-il conclu.

peo/rr/nvo

⃰ Correspondant de Prensa Latina en Égypte.

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