Ankara, 22 mars (Prensa latina) Des hauts fonctionnaires étasuniens ont confirmé hier l´intention de suspendre la livraison des premiers avions de combat F-35 à la Turquie, puisque ce pays refuse d´annuler son achat du système anti-missiles S-400 à la Russie.
« Le S-400 est un ordinateur, le F-35 est également un ordinateur. Tu ne connectes pas ton ordinateur à celui de ton adversaire, et c´est ce nous ferions », a expliqué la vice-secrétaire étasunienne de la Défense pour les affaires de sécurité internationale, Katie Wheelbarger.
Même si la décision n´est pas confirmée, cette annonce est jusqu´à maintenant la plus sérieuse mise en garde de Washington au gouvernement d´Ankara pour tenter de le dissuader, et qu´il renonce à l´armement russe, lui proposant à la place d´acquérir les missiles Patriot.
Sur la même ligne, le porte-parole du Pentagone, Eric Pahon, a signalé que la proposition des États-Unis n´inclurait pas uniquement le système balistique cité, mais également « une importante coopération entre les deux gouvernements concernant le développement de systèmes avancés ».
Le Congrès nord-américain maintient également en vigueur un amendement permettant de bloquer toutes les ventes d´armes à la Turquie, et pourrait y compris adopter des sanctions économiques si la transaction du système S-400 se réalisait.
De plus, le Pentagone parait être à la recherche d´alternatives dans d´autres pays européens en vue de transférer le centre de maintenance des moteurs F-35, actuellement situé dans la ville turque d´Eskishir, ainsi que de nouveaux fournisseurs pour les pièces des avions de combat, jusqu´à maintenant livrées par des fabricants turcs.
Pour sa part, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a indiqué il y a quelques jours que l´accord avec Moscou concernant le système anti-missiles est toujours d´actualité, tout en rejetant les pressions de Washington destinées à y mettre fin.
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