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Une migration garantissant la sécurité des personnes: telle est la volonté de Cuba

Par Waldo Mendiluza

La Havane, 27 mars (Prensa Latina) Bien que les États-Unis s’acharnent à politiser les sujets touchant à la migration et qu’ils imposent des obstacles grandissants aux cubains désirant voyager, Cuba est décidé à soutenir le projet d’un flux ordonné et sûr des personnes entre les deux pays.

Le ministère des Affaires Étrangères cubain a réitéré ce point de vue dans une déclaration récente et insiste à fonder sa politique en la matière sur le respect du droit individuel et sur une stricte attention aux problèmes humanitaires.

Raison pour laquelle, la partie cubaine met en garde contre une politique qui tournerait le dos à une migration sûre. Une telle attitude, en effet, aurait pour conséquence de convertir des êtres humains en victimes, et de les mettre à la merci des bandes criminelles qui gèrent le trafic de personnes dans la région.

Séquestrations, extorsions, assassinats, viols sont commis régulièrement par ces délinquants, comme on peut s’en assurer en lisant la presse quotidienne. Des migrants de toutes les nationalités en sont victimes. Y compris des cubains.

Washington, cependant, semble porter peu d’intérêt aux cas des migrants cubains car, selon le Gouvernement nord-américain, ces derniers « fuient le communisme » ou sont « près à payer n’importe quel prix pour obtenir la liberté ». Ce faisant, Washington se cache le facteur principal qui explique cette migration et qui est un phénomène non « local » mais bien « global », à savoir que  la motivation de l’émigration est essentiellement économique.

LE BON ET LE MAUVAIS.

L’idée essentielle que Washington essaie d’implanter dans les esprits est que cette migration venant de Cuba représente un danger pour la sécurité nationale des États-Unis.

Ce mois-ci, le Ministère des Affaires Étrangères cubain a protesté contre une telle interprétation. Washington est le vrai problème, pas Cuba, estime le ministère.

En effet, il y a un peu plus d’une semaine, le gouvernement nord-américain a réduit la durée  de validité des visas de type B2. Cette durée, qui était auparavant de cinq ans, est passée maintenant à trois mois, avec une seule entrée permise. Le prétexte utilisé par l’administration Trump est que cette nouvelle mesure permet d’appliquer le même traitement aux citoyens cubains et aux citoyens nord-américains.

La Havane a condamné cette décision et l’a qualifiée d’ « obstacle supplémentaire au droit des cubains à visiter leurs parents résidant aux États-Unis ».

L’une des conséquences de cette mesure est la fermeture des services du Consulat des États-Unis à La Havane et l’interruption injustifiée de tout octroi de visa aux cubains sur place, ce qui les force à se rendre dans des pays tiers, sans aucune garantie qu’ils y obtiendront le visa désiré.  En outre, par cette mesure, les États-Unis enfreignent les accords sur les quotas de visas qu’ils avaient eux-mêmes signés.

Ainsi, une fois encore, le gouvernement nord-américain favorise l’immigration illégale et fournit de nouvelles victimes aux réseaux de trafiquants qu’il dit vouloir combattre. Et, rappelle le Ministère cubain, les personnes les plus vulnérables sont les enfants et les femmes.

En 2013, Cuba a mis en marche une actualisation de sa politique migratoire afin de rendre les voyages plus faciles et de permettre le rapprochement des cubains résidant des deux côtés du Détroit de Floride.

QUELQUES CHIFFRES.

Il suffit de consulter les chiffres pour voir que le Gouvernement cubain a tout fait pour faciliter le flux légal d’êtres humains entre les deux pays.

L’année dernière, presque 552 mille cubains se sont déplacés à l’étranger pour des raisons personnelles, ce qui représente une nette augmentation par rapport à 2017 où ce chiffre n’était que de 460 mille.

Selon les chiffres officiels, le total des voyages réalisés en 2018, en tenant compte du fait que certains cubains sont sortis du territoire plus d’une fois,  a connu une nette progression puisqu’il est passé à environ un million 110 mille.

D’autre part, on a favorisé les voyages des cubains résidant à l’extérieur et qui désirent revenir ou revoir Cuba. Rien qu’en provenance des États-Unis, ils étaient presque 300 mille, totalisant 600 mille voyages, alors que,  pour 2017, ce chiffre ne s’élevait qu’à 517 mille 753.

Face au phénomène mondial de la migration, les organisations multilatérales comme les Nations-Unies essaient de trouver des solutions. En faisant preuve de bonne foi, il semble  évident que la meilleure solution consiste à couper les ailes aux marchands de la mort en instaurant une migration régulière et ordonnée qui permettra aux personnes de voyager en toute sécurité.

peo/wmr/cvl

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