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Les bombardements de l´OTAN sur la Yougoslavie qualifiés de crime par un ministre serbe

Belgrade, 28 mars (Prensa Latina) Le ministre serbe de la Défense, Aleksandar Vulin, a affirmé que « les bombardements de l´OTAN, en 1999, ont constitué un terrible crime contre la Serbie et son peuple, ainsi qu´à l´encontre du Droit International ».

Lors de déclarations aux médias pour commenter les propos à ce sujet de Jens Stoltenberg, secrétaire général de l´Organisation du Traité de l´Atlantique Nord, il a ajouté que ce crime a, de plus, changé le monde, car ensuite plus rien n´a été pareil. Et ce en référence au fait que l´OTAN se soit passé de l´aval du Conseil de Sécurité de l´ONU.

« Je déplore qu´ils (les dirigeants de l´OTAN) n´aient pas le courage de reconnaitre ce crime. Et lorsque nous écoutons qu´ils disent avoir de la peine pour les victimes civiles, je ne peux cesser de leur demander pourquoi ils ne déplorent pas la mort de nos soldats et policiers », a-t-il manifesté.

Ils s´est demandé s´ils estimaient avoir le droit de les tuer dans un pays libre et souverain, uniquement parce qu´ils prêtaient service sur le territoire de leur propre nation.

« J´espère qu´ils trouvent un jour la force de reconnaitre que l´agression de l´OTAN a été un crime, qu´ils expriment leurs lamentations et demandent pardon à chacune des victimes, à chaque civil, policier ou soldat », a-t-il souligné.

En commentant les affirmations de Stoltenberg, selon lesquelles ces « opérations » (bombardements) avaient été menées pour détenir les colonnes de réfugiés du Kosovo, Vulin lui a rappelé que « l´exode s´est précisément produit après les bombardements; c´est à dire que cet exode a été une conséquence de ces actions, et non une cause ».
 
Il a également attiré l´attention sur le fait que 250 mille serbes ont été expulsés du Kosovo, et une quantité équivalente de Croatie, mais que personne n´a encore assumé la responsabilité de ces faits.

Le ministre a estimé que si l´OTAN avait été conséquente avec ses discours et sa posture, « ils auraient alors dû bombarder les territoires du Kosovo et de la Croatie pour l´empêcher (cet exode). Mais je n´ai jamais entendu dire que cela ait été fait ».

Puis il a considéré que le problème se situe notamment dans le fait que les « grands et les puissants » ne sont pas capables de reconnaitre leurs erreurs, tout en réitérant que « les 78 jours d´attaques n´ont pas été une erreur, mais un terrible crime ».

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