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Cuba et le défi constant de l’informatisation de la société

Par Claudia Dupeirón García

La Havane, 29 mars (Prensa Latina) De nos jours, il est pratiquement impossible d’imaginer une quelconque démarche humaine qui ne soit pas accompagnée des télécommunications, raison pour laquelle Cuba a toujours pensé qu’il fallait informatiser la société.

L’influence et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication  (TIC) et le profit que peut en tirer l’île sont l’un des thèmes principaux de la politique du Gouvernement.

Au cours d’une session de l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire qui s’est tenue à la fin de l’année dernière, le président, Miguel Díaz-Canel, affirmait que le processus d’informatisation de la société est une réalité, qu’il progresse et qu’il est une source de prospérité et de modernité pour le pays. Il est même devenu l’ « une des principales priorités » du Gouvernement.

De son côté, le ministre des Communications, Jorge Luis Perdomo, a expliqué que l’informatisation de l’île se développe sur quatre axes: le développement des infrastructures, la création de contenus et de services digitaux, la cyber-sécurité et le cadre de règles devant régir l’ensemble.

Les chiffres donnés par Perdomo indiquent que, d’une manière ou d’une autre, plus de cinq millions de personnes vivant à Cuba ont accès à Internet, 60 pour cent d’entre elles à partir de leur lieu de travail ou d’étude.

À quoi il faut ajouter plus de mille 200 zones publiques de Wifi, 67 mille foyers ayant un accès direct au web, et la possibilité de connexion pour 34 mille institutions.

Plus de 130 mille usagers en 2G, 165 mille en 3G et plus de 4 mille en 4G peuvent se connecter au réseau simultanément.

Selon un rapport de 2019 publié par « We Are Social », une agence spécialisée dans les médias sociaux et dont le siège se trouve au Royaume-Uni, plus de la moitié des cubains (six millions 470 mille) se connectent à Internet.

Ce document sur les tendances digitales et les réseaux sociaux au niveau mondial révèle que Cuba se situe à la seizième place pour le taux de croissance en pourcentage en une année.

Le président Díaz-Canel insiste sur le fait que le développement du commerce électronique est un outil qui doit être utilisé pour augmenter l’efficacité du pays.

Au niveau gouvernemental, Perdomo a récemment souligné que l’électronique permettait d’approfondir l’interaction avec le peuple et d’augmenter le potentiel de développement du pays. 95 pour cent des organisations de l’Administration Centrale de l’État sont donc déjà pourvus de sites web.

Dans le rapport 2014 de « We Are Social » Cuba était absente des registres de réseaux sociaux (Facebook ne donnait pas le nombre de ses utilisateurs cubains); cependant, en 2016, le pays avait déjà l’un des taux de croissance les plus importants pour les réseaux sociaux et, en 2018, le web comptait deux millions 75 mille 578 usagers.

D’après « We Are Social », la caractéristique de Cuba est que presque tous les usagers du web ont rejoint l’un ou l’autre des réseaux sociaux.

Cet engouement pour le développement des télécommunications et de l’informatique, a poussé Cuba à signer divers accords avec des compagnies étrangères afin d’augmenter l’infrastructure et améliorer la connexion pour les usagers de l’île.

Le plus récent de ces accords est un mémorandum d’entente avec Google pour initier des négociations sur les possibilités d’inter-échange de transit avec d’autres opérateurs sur internet.

Ce document, signé par le chef de Google Cuba, Brett Perlmutter, et par le vice-président des Investissements de l’Entreprise de Télécommunications de Cuba (Etecsa), Luis Adolfo Iglesias, a pour objectif de poser les jalons d’un accord à venir dans le domaine des inter-échanges de transit entre opérateurs sur Internet. Ce système, connu sous le nom de « Peering », devrait améliorer la qualité d’accès aux contenus d’Internet.

« La signature d’un mémorandum d’entente avec Google pour initier des négociations sur le service d’inter-échange de transit entre réseaux a pour objectif d’améliorer la qualité d’accès au contenu des services. Plus d’une dizaine de compagnies nord-américaines ont déjà passé des accords avec Etecsa et, dans le cas précis de Google, nous avons installé un centre pilote d’exposition à La Havane ».

Eric Scmidt, l’ancien président-exécutif de Google, la compagnie la plus connue d’accès à Internet, a rencontré deux fois  le président Díaz-Canel  l’année dernière. D’abord à La Havane, en juin, puis,  à New York, en septembre, en compagnie d’autres dirigeants spécialisés  en technologie de transit et de connexion Internet.

Comme le signalent les autorités, la société cubaine devra continuer à s’informatiser et s’adapter à l’accélération constante et imparable qu’imposent les nouvelles technologies. C’est un défi qui sera toujours présent, même de façon sous-jacente, et qu’il nous faudra constamment relever.

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