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Plus de 400 juristes brésiliens demandent la mise en liberté de Lula

Brasilia, 1er avril (Prensa Latina) Plus de 400 juristes brésiliens ont signé un manifeste dans lequel ils demande la libération de l´ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, emprisonné depuis avril pour corruption passive et blanchiment d´argent sans présentation de preuves.

Destiné aux ministres (Félix Fischer, Jorge Mussi, Reynaldo Soares da Fonseca et Ribeiro Dantas) qui forment la cinquième section du Tribunal Supérieur de Justice, le document, signé par des juristes, avocats et opérateurs du droit dans ce pays, souligne que Lula est victime d´une injustice et de la violence pratiquée par l´État.

« L´ex-président Lula, comme tout autre citoyen brésilien, ne peuvent uniquement être condamnés, perdant leur patrimoine et leur liberté, si la matérialité du délit est absolument prouvée, si la défense a été totalement assurée, et si toutes les règles du processus en question ont été garanties », affirment les 446 signataires du texte.

Ils considèrent que l´ancien dirigeant ouvrier a vécu un calvaire jamais subi par un homme politique brésilien et qu´à « aucun moment de l´histoire du pays, un ex-président du pays, sa famille et ses amis n´ont connu une telle souffrance et ont réagi avec autant de hauteur et de confiance en la justice et le processus historique ».

Selon les signataires, « l´ancien président Lula a insisté à s´exempter de liberté en faveur de la dignité, particulièrement quand de nombreuses personnes suggèrent que la fuite ou l´exil auraient été de meilleures alternatives ».

Ils rappellent que l´ex-syndicaliste « a été le premier président brésilien originaire des couches populaires et que, déplorablement, cela peut être l´une des explications de son arrestation ».

Pour les juristes, il est absurde que l´ex-président Lula soit emprisonné pour être accusé de s´être approprié des ressources publiques.

« Après des décennies de vie publique et politique, de grands combats syndicaux, la construction d´un parti, la lutte pour la reconstruction de la démocratie au Brésil, et des processus électoraux disputés, il s´agit d´un citoyen connu, observé et sur lequel on enquête continuellement ».

« Il n´a jamais, durant des décennies, ni même des années après avoir quitté la présidence de la République, changé son modeste mode de vie, et sa famille non-plus ».

« Ou sont ces ressources indument appropriées? Dans quelles banques, nationales ou étrangères, se trouvent les comptes remplis d´argent sale? », se demandent les signataires.

Ils insistent sur le fait qu´une « sentence condamnatoire est quelque chose de terrible si elle est appliquée à un innocent. Il n´y a pas de plus grande injustice que celle représentée par une décision illégale de l´un des pouvoirs de l´État contre n´importe quel citoyen ».

Ils soulignent également le fait que « le brésil a besoin de reconstruire sa vie politique dans un démocratique normal, et cet emprisonnement constitue une tache autoritaire incompatible avec le respect du rôle de l´opposition dans une société engagée dans la liberté politique ».

Depuis le 7 avril 2018, Lula est emprisonné au sein de la Superintendance de la Police Fédérale de Curitiba, capitale de l´État du Parana, lorsqu´il commencé à accomplir la peine de 12 ans et un mois imposée par le Tribunal Régional Fédéral de la quatrième région pour de prétendus faits de corruption.

L´ancien leader métallurgique a fait l´objet d´une seconde condamnation en février dernier dans le cadre de l´opération anti-corruption Lava Jato, cette fois-ci de 12 ans et onze mois.

Non seulement au Brésil, mais également au niveau international, de nombreuses voix s´élèvent estimant que ces processus sont entachés d´erreurs. La défense de Lula a annoncé qu´elle présentera plusieurs recours.

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