Washington, 10 avril (Prensa Latina) Le Département nord-américain du Trésor a informé hier que la banque britannique Standard Chartered paiera un milliard 100 millions de dollars pour prétendument avoir violé l´embargo étasunien sur Cuba et des sanctions contre l´Iran, la Syrie, le Soudan et la Birmanie.
L´institution, dont le siège se trouve à Londres, a accordé de payer 947 millions de dollars à des entités étasuniennes, dont 639 millions à l´Office de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC) de ce département étasunien.
Elle devra également payer une amende de 133 millions de dollars imposée par l´Autorité de Conduite Financière du Royaume-Uni, notamment en raison, selon les communiqués émis ce mardi, de déficiences dans ses contrôles financiers antiterroristes au Moyen-Orient.
Selon le Département du Trésor, de juin 2009 à mai 2014, la banque britannique a procédé neuf mille 335 transactions pour un total de 437 millions 553 mille 380 dollars au travers des États-Unis.
« Toutes ces transactions ont impliqué des personnes ou pays sujets à des programmes de sanctions intégrales administrés par l´OFAC », est-il ajouté dans le communiqué.
Les nouvelles sanctions à l´encontre d´une entité étrangère pour supposément transgresser l´embargo de près de 60 ans contre l´île caribéenne, et les sanctions contre d´autres pays, ont lieu après qu´en novembre dernier Washington ait appliqué une amende d´un milliard 340 millions de dollars à la banque française Société Générale S.A. pour des motifs similaires.
Certains analystes ont dénoncé le mode dont Washington fait usage de son pouvoir financier, non seulement pour réguler les marchés, mais également comme une autre manière d´appliquer sa politique extérieure.
C´est ainsi que fréquemment, l´administration et le Congrès nord-américains adoptent l´imposition de sanctions économiques pour faire pression sur des pays qui ne sont pas sous le contrôle de Washington.
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