Bogotá, 23 avril (Prensa latina) La loi statutaire de la juridiction Spéciale pour la Paix (JEP) rentre dans une semaine clé au Sénat de Colombie, où se mesureront les défenseurs et détracteurs de l´Accord de Paix négocié à La Havane entre l´État et l´ancienne guérilla des FARC-EP.
Selon le président du Sénat, Ernesto Macias, la Chambre Haute débattra du rapport de la commission qui étudie les objections présentées par le Gouvernement National à la loi statutaire de la JEP, et qui ont déjà été rejetées à la Chambre des Représentants.
Selon des analystes, le titulaire du Sénat, qui milite au sein du parti Centre Démocratique au pouvoir, a différé le débat et le vote à ce sujet en insistant pour évaluer chacune des six objections séparément et ne pas effectuer un vote conjoint.
Le groupe de législateurs du Centre Démocratique, parti dirigé par l´ancien président Alvaro Uribe (2002-2010), n´a pas caché son malaise provoqué par le très large rejet aux objections présentées par le président du pays, Ivan Duque, exprimé le 8 avril dernier à la Chambre des Représentants (110 votes contre 44).
La semaine dernière, le Conseil de Sécurité de l´ONU a réitéré son soutien total au processus de paix en Colombie, après avoir averti qu´il se trouve actuellement dans une conjoncture critique.
Le secrétaire général de l´ONU, Antonio Guterres, a insisté sur la nécessité de promulguer la loi statutaire de la justice de transition qui est « clé pour la recherche de la vérité, la justice, la réparation et la non répétition des horreurs et souffrance de la guerre ».
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