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Le président du Mexique engrange les triomphes et relève les défis

Par Luis Manuel Arce Isaac

Mexico, 3 juillet (Prensa latina) Andrés Manuel López Obrador, ou AMLO comme on l’appelle affectueusement, termine sa première année au pouvoir. Il a déjà de nombreuses victoires à son palmarès et il continue à relever des défis; mais il n’a fait qu’entamer le plan ambitieux qu’il désire appliquer.

L’étoile polaire qui sert de repère à son navire politique s’appelle 4T (IV Transformation Sociale). Il s’agit de sa lutte contre la corruption, fil directeur de tous ses projets, depuis ses 100 promesses électorales jusqu’à celles, plus stratégiques, comme, par exemple,  parvenir à atteindre 4 pour cent de croissance pour le Produit Intérieur Brut (PIB) pendant  ses six années de mandat ou en finir avec la criminalité, dans le même laps de temps.

Le fondement profond de sa politique est clair: couper à la racine le système néo-libéral qui régnait au Mexique depuis un peu plus de 30 ans et élever sur ses ruines un modèle économique humanitaire et participatif dont la prémisse incontournable et inébranlable est “les pauvres d’abord”.

Pour atteindre son objectif, AMLO a éliminé  le néo-libéralisme par décret. C’est-à-dire que dans les instances qui sont la structure de son administration, dans les secrétariats d’État ou autres, y compris les institutions censées être autonomes, il n’y aucune place pour des mécanismes, des modèles, des manières d’opérer, y compris pour la prise des décisions, qui se basent sur des critères et des concepts néo-libéraux.

Décréter la fin du néo-libéralisme a été la partie la plus facile de la tâche. La plus compliquée et la plus difficile est de l’éradiquer. Mais décréter qu’on ne tolèrera pas le néo-libéralisme représente déjà un pas historique dans un Mexique miné par la corruption, source de tous les maux du pays, y compris de cette violence brutale à l’origine des milliers de morts et de disparus que le pays connait chaque année.

AMLO a commencé sa lutte en débroussaillant le chemin, en coupant les mauvaises herbes avec une machette bien aiguisée. Il a débuté par quelque chose que nul autre n’avait osé faire: il s’est attaqué à la corruption à l’intérieur de la compagnie nationale Pemex et à ses ramifications jusque dans les couches les plus pauvres de la société mexicaine.

C’est ce qu’on appelait alors -et qui s’appelle toujours- le “huachicoleo”, c’est à dire le vol de combustible par une mafia puissante introduite jusque dans les plus hautes sphères du Gouvernement et qui se répandait, comme une gangrène, dans le reste de la société en contaminant toutes ses strates, et en particulier, les états et les quartiers que traversaient les oléoducs.

Ce qui semble extraordinaire, maintenant, c’est comment AMLO a pu gagner cette bataille en quelques mois, balayant la corruption comme on balaie un escalier, du haut vers le bas, en nettoyant chacune de ses marches au détergent de la morale et de la dignité personnelle.

Sept mois après son arrivée au pouvoir, c’est à peine s’il restait quelques braises du feu indomptable que représentait Pemex, une institution qui volaient au pays des milliers de millions de dollars.

López Obrador le proclame avec fierté: “Si l’on me demande ce qui est le plus important pour mon Gouvernement, ce qui est sont objectif principal, je réponds sans aucune hésitation: en finir avec la corruption ».

C’est un concept qui lui donne une force extraordinaire dans la pratique  et lui a permis d’avancer comme avec des bottes de sept lieues, comme il est indispensable de le faire sur le chemin du développement en un temps aussi bref que les six années que dure une présidence. AMLO ne cesse le répéter: les entreprises à risque doivent considérer la corruption comme une catégorie économique et en tenir compte.

« Car, comment peut-on évaluer une économie, comment peut-on faire des prévisions si l’on ne prend pas en compte la corruption ambiante?”, n’arrête-t-il pas de répéter. Pour lui, il ne s’agit même pas d’un algorithme, mais d’une simple question de logique. C’est l’évidence même: il faut éliminer la corruption pour disposer à cent pour cent des ressources de la nation et les utiliser pour développer le pays.

Sans corruption, les 100 centimes que vaut le peso mexicain peuvent être entièrement investis pour le bien de la nation alors qu’au Mexique, depuis plus de 30 ans, seuls quelques centimes de peso pouvaient être investis de manière productive. C’est là l’un des atouts les plus forts dont dispose le Gouvernement pour parvenir à cette croissance de 4 pour cent à la fin des six ans. Et c’est aussi ce qui permettra à Pemex de retrouver son équilibre budgétaire et au pays de ne plus avoir à acheter de l’essence à l’étranger.

Pour le reste, en ce qui concerne les 100 promesses électorales annoncées lors de sa prise de possession du pouvoir au Zócalo, le 1er décembre de l’année dernière, AMLO est en passe d’en tenir 82. Il n’en reste que 18 à accomplir, notamment, le grand défi que représente la pacification du pays.

Pour le moment, AMLO recueille 70 pour cent d’opinions favorables. C’est là l’un des plus hauts scores de l’histoire de la République du Mexique.

Peo/mgt/lma

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