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Depuis la Bolivie, un chercheur nord-américain critique la Loi Helms Burton

Par Jorge Petinaud

La Paz, 11 juillet (Prensa Latina) La Loi Helms Burton et toute la politique des États-Unis envers Cuba ont été erronées, a aujourd’hui déclaré à Prensa Latina le chercheur nord-américain Thomas Field.

« J’aimerais qu’il existe un dialogue beaucoup plus approfondi entre nos pays pour que nous puissions avoir des relations plus normales », nous a affirmé Thomas Field, le président de la Faculté d’Études Globales sur le Renseignement et la Sécurité de l´Embry

College, aux États-Unis.

Pour ce spécialiste, « les contacts de 2014 entre Barack Obama et Raúl Castro ont marqué un net progrès dans les relations entre les États-Unis et Cuba, et je regrette le retour en arrière imposé par le gouvernement de Donald Trump ».

Faisant référence aux méthodes utilisées pour encourager un changement de politique à Cuba, Field a rappelé l’exemple de l’Agence des États-Unis pour de Développement (USAID) qui avait engagé un groupe de rappeurs dans l’intention de créer une force d’opposition contre le gouvernement cubain.

Ce plan fut mis à exécution et dura plus de deux ans. L’USAID employait des musiciens et s’efforçait de développer un réseau de jeunes afin de promouvoir « un changement social » dans l’île.

« Ce qui est certain, c’est qu’ils ont beaucoup investi dans cette loi Helms Burton; leur but étant de changer le gouvernement de Cuba », estime Field, « et cela constitue une agression. Ce n’est que le bout de l’iceberg: nous ne sommes au courant que des informations qu’ils ont rendues publiques; nous ne connaissons pas encore le reste ».

Il a ensuite exprimé le souhait que les relations entre son pays et « Cuba, le Venezuela et, bien sûr, la Bolivie » deviennent plus transparentes, ouvertes et de bon aloi.

Au cours d’une conférence qu’il a donnée dans la « Casa de l´Alba Cultura » de cette capitale , Field s´est basé sur des documents déclassifiés pour montrer que les États-Unis, dans les années 1960, voyaient en Victor Paz Estenssoro, le président bolivien de l’époque, un personnage idéal pour faire rayonner la politique de modernisation et de progrès recherchée par l’Alliance pour le Progrès, une organisation mise en place pour contrecarrer l’influence de la Révolution Cubaine.

C’est dans ce but que le gouvernement de John F. Kennedy se montrait plein de bonnes intentions envers le mouvement ouvrier, alors qu’en même temps, à travers l’USAID, il poursuivait sa politique d’ingérence et finançait les appareils répressifs contre les mineurs et autres groupes de gauche.

Les personnes ayant assisté à cette conférence ont pu ensuite faire l’acquisition du livre « Mines, Gringos et Balles” qui, en 2014, valut à Field le prix Thomas McGann du Conseil de Rocky Mountain pour les Études Latino-Américaines. « Un ouvrage d’analyse exceptionnel », selon la revue Choice de l’Association Américaine des  Bibliothèques.

Peo/tgj/jpm

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