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Les indigènes de Colombie affirment traverser une crise humanitaire

Bogotá, 26 juillet (Prensa Latina) Actuellement, nous nous trouvons dans une crise humanitaire qui est l’évidence même du génocide systématique mené depuis longtemps contre les peuples indigènes, ont aujourd’hui affirmé les organisations indigènes de Colombie.

Depuis la signature de l’Accord de Paix, en 2016, entre l’État et l’ex-guérilla des FARC-EP, ce sont plus de 400 dirigeants sociaux et défendeurs des droits de l’Homme qui ont été assassinés. Parmi eux se trouvent 147 indigènes, selon un relevé publié par l’Organisation Nationale Indigène de Colombie (ONC).

Les indigènes ont relevé plus de 18 mille « actions entreprises à leur encontre, allant de l’isolement, au déplacement forcé, à des assassinats, de la violence sexuelle, de l’enfermement , de la torture, des séquestrations, des disparitions, de l’exil et d’autres innombrables exactions et violations de leurs droits collectifs, individuels et territoriaux ».

Face à cette situation, nous lançons un appel à manifester de manière massive le 26 juillet en nous assemblant sur toutes les places et les parcs de nos villes et municipalités. « Nous élèverons nos voix ensemble et en ferons un seul cri pour défendre la vie et la paix. Une clameur pour demander qu’il n’y ait « Plus d’assassinats en Colombie! ».

Bien que, dans le cadre du Plan National de Développement 2018-2022, les peuples indigènes aient signé 216 accords regroupés selon six axes principaux avec le gouvernement national, aucun d’entre eux, à ce jour, n’a été appliqué, fait savoir l’ONC dans un communiqué.

L’organisation y voit la preuve, qu’à l’évidence, « l’objectif de la consultation préalable tenue par le Gouvernement était d’avaliser son Plan de Développement; non de mettre en place et de garantir une politique publique permettant la survie des 104 peuples indigènes de Colombie ».

Il en a déjà été de même, fait remarquer l’ONC, concernant les accords de 2019 passés par l’Exécutif avec les « mingas » (unités indigènes sociales et populaires dans le sud-ouest du pays): aucun n’a été respecté. Tout comme on n’a jamais pu obtenir une définition claire et précise sur les crédits qui devaient garantir l’application des accords passés entre le Gouvernement et les peuples et organisations indigènes.

Les Représentants au Congrès de la République du parti Mouvement Alternatif Indigène et Social (MAIS) ont affirmé, la veille, qu’ « en Colombie, on assiste à un massacre systématique des leaders sociaux ».

« Les personnes qui en sont le plus victime », ont expliqué ces représentants, « sont justement les communautés indigènes, tout comme les paysans, les communautés afro-américaines, les syndicalistes et toutes les personnes qui défendent l’environnement et les terres ».

Le Mouvement Défendons la Paix en Colombie appelle depuis la fin du mois de juin à prendre part à la mobilisation du 26 juillet et à se réunir non seulement dans les places du pays mais dans celles du monde entier, un appel à la mobilisation générale qui se veut une réponse aux fréquents commentaires selon lesquels les actions pour faire connaitre cette épidémie d´assassinats de leaders sociaux qui frappe la Colombie sont insuffisantes.

Le Mouvement Défendons la Paix est un collectif composé d’anciens négociateurs du processus de paix, d’anciens ministres, de  députés, d’universitaires, d’intellectuels, d’artistes, de juristes, de dirigeants de partis politiques, d’organisations sociales et de victimes du conflit armé interne.

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