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Succès du Programme National de Soins du Diabète

Por Mariela Pérez Valenzuela

La Havane, 31 juillet (Prensa Latina) Le succès de l’application du Programme National de Prévention et de Soins du Diabète est aujourd’hui palpable à Cuba, un pays où l’on accorde la priorité à un dépistage précoce et, surtout, à l’éducation des patients affectés par cette maladie chronique.

C’est ce qu’a confirmé à Prensa Latina la directrice de l’Institut National d’Endocrinologie, Lleydis Iglesias Marichal.  Elle nous a expliqué que ce programme s’occupe de la totalité des personnes atteintes de diabète et, qu’étant donné le rôle joué par la volonté personnelle du patient qui doit organiser sa vie de manière adéquate, ce Programme a mis l’accent sur la prévention, le traitement et la gestion des complications dues à la maladie.

Avec un budget réduit et sans l’arsenal thérapeutique de première génération dont disposent d’autres pays (bien que le coût élevé ne permette pas à tout le monde d’en profiter), Cuba est le pays où les malades atteint de diabète  jouissent du meilleur contrôle glycémique  en Amérique Latine selon les registres de l’Organisation Panaméricaine de la Santé.

D’après Lleydis Iglesias Marichal, le glycomètre qui est donné à chaque patient émet une alerte lorsque nécessaire. Il l’avertit qu’il doit se mettre en contact avec un médecin mais il permet également aux autres membres de la famille de le tester et d’établir ainsi des statistiques extrêmement utiles à la recherche médicale.

Concernant les complications accompagnant parfois le diabète, la docteur Iglesias  Marichal nous a expliqué qu’elles pouvaient aller jusqu’à l’amputation des membres inférieurs; d’où l’importance du rôle joué par la prévention et, plus spécialement, par la détection précoce du membre risquant de développer un ulcère.

Afin de parvenir à une prévention efficace, le programme a mis en place une enquête globale au niveau national qui s’appuie sur des données recueillies dès le plus jeune âge dans tous les dispensaires du pays.

Iglesias nous a rappelé que l’une des découvertes importantes de la science cubaine est le Heberprot-B, un médicament qui a permis de réduire les amputations de plus de 70 pour cent et qui favorise une cicatrisation rapide des blessures chez les diabétiques.

Elle nous a également expliqué que les centres de Soins Primaires (c’est-à-dire les dispensaires médicaux situés à une courte distance du foyer et les polycliniques) étaient une institution-clef dans les services destinés aux personnes atteintes de diabète. De plus, ces centres travaillent avec 18 centres de soins spécialisés dans cette maladie, ainsi qu’avec des hôpitaux de soins  secondaire et avec l’Institut National d’Endocrinologie.

L’objectif principal de ces centres de soins est d’enseigner aux patients comment vivre avec le diabète. Guidés par des spécialistes en orientation pédagogique et méthodologique, ils y apprennent à contrôler les divers paramètres de leur maladie.

Mais on y pratique également des programmes de soins personnalisés pour les enfants, les adolescents, les adultes ou les femmes diabétiques souhaitant avoir des enfants.

Grâce à ces études entreprises sur le sol cubain, nous a-t-elle déclaré, on sait que le sédentarisme et l’obésité sont des facteurs propices à l’apparition du diabète, deux facteurs malheureusement en augmentation constante  ces dernières  années mais que l’on peut parfaitement corriger grâce à une pratique systématique de l’exercice physique.

« Raison pour laquelle », ajoute Iglesias, « nous insistons tellement sur ce dernier point ainsi que sur la nécessité d’avoir une alimentation saine et respectant un horaire régulier, ce qui est la clef d’une diète idéale ».

« Le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba a une incidence négative pour toutes ces personnes atteinte de diabète », nous a-t-elle expliqué. « Il n’empêche pas le programme de contrôle du diabète mais les malades sont souvent dans l’impossibilité de se procurer les ampoules d’insuline dont ils ont besoin ».

« Les patients cubains ne disposent pas non plus de glucomètres permettant la mesure du glucose en continu, ce qui leur éviterait d’avoir à se piquer le doigt. Mais s’ils ne peuvent pas s’en procurer c’est que les administrations qui se sont succédées à la Maison Blanche ont toujours empêché l’accès sur l’île de matériel fabriqué avec de la technologie nord-américaine,  ce qui est une décision totalement irrationnelle », estime-t-elle.

« En dépit de toutes ces restrictions économiques et du durcissement de l’embargo par Washington, Cuba n’en obtient pas moins d’excellents résultats parce que le pays est doté d’un système de santé responsable, de politiques gouvernementales qui favorisent la prévention, de davantage de médecins qu’aucun autre pays d’Amérique Latine, de centaines d’endocrinologues et d’un service de soins mis à la portée des plus de 11 millions d’habitants que compte l’île.

peo/agp/mpv

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