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Ceux qui prolongent la crise en Syrie et qui prônent la guerre

Par Pedro Garcia Hernandez

Damas, 10 août (Prensa Latina) L’accord entre la Turquie et les États-Unis de cette semaine visant à créer une zone de sécurité dans le nord de la Syrie a déclenché une nouvelle dénonciation de Damas et a révélé les véritables intentions de ceux qui prolongent la crise dans cette nation du Levant.

Après huit ans de guerre imposée, avec plus d’un demi-million de morts et de mutilés et plus de 300 milliards de pertes économiques, la Syrie résiste à l’attaque continue d’une coalition dirigée par Washington et soutenue par ses alliés occidentaux et au Moyen-Orient.

Le bon sens de la Russie et de l’Iran en faveur d’une solution négociée à la crise et de la paix coïncide avec les positions de la Syrie, mais fait face aux objectifs et aux intérêts des États-Unis, ainsi qu´aux attitudes persistantes et changeantes du gouvernement turc de RecepTayyipErdogan, qui ignore et ne mentionne jamais l’occupation de plus de six mille kilomètres carrés de territoire syrien.

Dans la manipulation médiatique sur le sujet, une grande partie des médias ‘ignorent’ que depuis 2016 la Turquie a lancé des opérations militaires dans le nord de la province syrienne d’Alep, a occupé la zone susmentionnée et a mis en place des mécanismes administratifs et de contrôle de la population, ainsi que des points d’observation dans quatre zones du nord, du sud, de l’est et de l’ouest dans la province d’Idleb.

Une analyse de la réalité montre que bien que même si Ankara fait partie avec la Russie et l’Iran d’une sorte d´alliance pour une zone de détente à Idleb et dans les régions d’Alep, de Lattaquié et du nord du Hama, ses troupes soutiennent la soi-disant Armée Syrienne Libre et un groupe récemment créé sous sa tutelle, le Front National de Libération.

Ni lors des pourparlers de Genève, Sotchi ou Astana, la Turquie n’a manifesté des intentions de paix et a facilité le retrait des troupes de l’État Islamique, Daesh en arabe, vers les zones frontalières orientales avec l’Irak, sans les combattre comme cela a été le cas contre les groupes kurdes installés dans les régions indiquées.

Les préoccupations suscitées par la tragédie humanitaire à Idleb, dernière région où des groupes terroristes sont organisés en Syrie, y compris depuis le siège des Nations Unies, passe sous silence l’occupation turque et les situations catastrophiques dans le camp d’Al Houl, à l’est près de l’Irak ou encore dans le camp de Rubkan, au sud et dans une zone contrôlée par les États-Unis à partir de la localité occupée d’Al Tanef.

Sur plus de 800 kilomètres de frontière entre la Turquie et la Syrie, les tensions sont exacerbées par le mélange de troupes kurdes, de militaires d’Ankara, 12 bases étasuniennes, françaises et britanniques, les soi-disant Forces Démocratiques Syriennes et les groupes restant deDaech, tous opposés au Gouvernement légitime de Bachar el-Assad.

L’armée syrienne et ses alliés combattent, ou maintiennent actuellement sous son contrôle face à ces forces, six zones et persistent à œuvrer en faveur d’une solution négociée à la crise.

Dans les prochaines heures, cette réalité devrait conduire à de nouveaux pourparlers et contacts intenses entre toutes les parties afin d’éviter que la terreur et la mort ne perdurent si des décisions sensées ne sont pas prises pour préserver avant tout, l’intégrité et la souveraineté de la Syrie.

peo/Jha/pgh

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