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Les Ėtats-Unis commencent à retirer des troupes du nord de la Syrie

Washington, 7 octobre (Prensa Latina) Dans un changement d’attitude significatif, les États-Unis ont aujourd’hui commencé à retirer des troupes du nord de la frontière entre la Syrie et la Turquie. Ce geste est interprété  comme un feu vert permettant à Ankara d’attaquer les forces kurdes qui, jusqu’à maintenant, étaient soutenues par Washington.

La mesure représente un changement d’importance de la politique menée par les États-Unis dans la zone. Elle fait suite à un communiqué émis dimanche soir par l’administration de Donald Trump qui faisait savoir que les forces militaires nord-américaines n’interviendraient pas dans une offensive que la Turquie prévoit depuis longtemps dans le nord de la Syrie.

L’annonce qui – selon la chaine CNN, va à l’encontre des efforts de certains fonctionnaires du Pentagone pour dissuader la Turquie de se lancer dans cette opération militaire- a eu lieu à la suite d’un entretien téléphonique tenu dimanche entre le président Trump et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

La Turquie mènera donc seule cette action militaire qu’elle a planifiée de longue date; les forces armées nord-américaines ne participeront, ni ne soutiendront l’intervention en question. Puisque le « califat » de l’État Islamique a été vaincu -indique la déclaration de la Maison Blanche- l’Armée nord-américaine ne se trouvera plus  à proximité de la zone concernée.

Des fonctionnaires nord-américains cités par le New York Times ont confirmé que les soldats déployés dans la zone par Washington seront retirés avant que ne commence l’opération turque mais ne quitteront pas complètement la Syrie où les États-Unis continueront à être présents malgré la volonté du Gouvernement de Bashar Al-Assad.

Des témoins oculaires, en Syrie, confirment que les forces des États-Unis ont quitté deux des positions qu’elles occupaient au nord-ouest de ce pays: les postes d’observation de Tel Abyad et de Ein Eissa, précise la presse.

Samedi dernier, Erdogan a annoncé que le pays avait terminé ses préparatifs et son plan d’action et que la Turquie était  prête à lancer une « opération terrestre et aérienne » à l’est du fleuve Euphrate sous prétexte de rétablir la paix dans la région en éliminant les terroristes.

La Turquie, en effet, considère les forces kurdes comme des terroristes et a toujours essayé de mettre un terme au soutien que les États-Unis leur apportaient. Quant au Gouvernement syrien, il a déjà appelé les forces kurdes, la semaine dernière, à ne pas se laisser tromper par les promesses nord-américaines et a réaffirmé que tous les territoires sous leur pouvoir seraient remis au contrôle de l’État syrien.

Pour Damas, l’accord d’août dernier entre la Turquie et les États-Unis -accord qui créait une soi-disant zone de sécurité- est une attaque caractérisée contre la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un pays, ce qui est une violation grave des principes du droit international et de la Charte des Nations Unies.

Depuis huit ans, la Syrie résiste aux attaques d’une coalition menée par Washington et soutenue par ses alliés en Occident et au Moyen Orient. Cette guerre imposée à la Syrie a déjà fait plus d’un demi-million de morts et de mutilés.

Peo/rgh/mar

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