Caracas, 10 octobre (Prensa latina) Le ministre du Pétrole, Manuel Quevedo, a rejeté aujourd’hui les déclarations du gouvernement brésilien concernant la responsabilité de la société pétrolière du Venezuela (Pdvsa) dans la marée noire qui s’est abattue sur ses côtes.
Sur son compte Twitter, Quevedo a indiqué que ces accusations faisaient partie des agressions unilatérales et coercitives des États-Unis contre ce pays, auxquelles se sont joints plusieurs gouvernements latino-américains.
‘Nous rejetons catégoriquement les accusations sans fondement de fonctionnaires du gouvernement brésilien qui prétendent endosser à la République bolivarienne du Venezuela et notre principale industrie PDVSA la responsabilité d´une marée noire qui frappe les côtes de ce pays pays’, a écrit celui qui est également le président de cette société.
Sur la même plate-forme, le ministre de ce portefeuille a confirmé l’engagement de la nation sud-américaine envers la Terre Mère, comme le prévoient les lois nationales sur l’environnement.
Selon le dernier bilan de l’Institut Brésilien de l’Environnement et des Ressources Naturelles Renouvelables (Ibama), le nombre de zones du littoral nord-est du Brésil polluées par des taches de pétrole s´élève aujourd´hui à 139.
La mise à jour de l’Ibama a également complété ou rectifié les informations relatives à la date à laquelle le pétrole brut aurait commencé à se répandre.
Ces déchets ont commencé à apparaître entre fin août et début septembre. Le dernier État touché a été celui de Bahia le 3 octobre.
Sans preuve et sans tous les éléments, le ministre de l’Environnement, Ricardo Salles, a osé commenter la veille que les taches provenaient d’un ‘bateau étranger’ chargé ‘très probablement’ de brut vénézuélien.
Les autorités brésiliennes ont déclaré avoir collecté environ 130 tonnes de pétrole brut en différents points du littoral nordique.
Les taches ont un impact sur la faune et la flore locales. À ce jour, entre autres espèces sauvages ,11 tortues marines ont été touchées, dont sept sont mortes.
Depuis le 2 septembre, l’Ibama agit aux côtés des pompiers, de la marine et de la compagnie Petrobras pour nettoyer les plages et clarifier l’origine du déversement.
Selon Petrobras, le pétrole ne provient pas de l’entreprise, mais de l’étranger, peut-être de navires qui transitent par la zone.
La police brésilienne a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire, qu’elle qualifie de ‘dommage environnemental, potentiellement le plus important dans la région’.
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