jeudi 10 octobre 2024 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

Le binôme Evo Morales-Álvaro García Linera, l’avenir de la Bolivie

Par Nara Romero Rams

La Paz, 11 octobre (Prensa Latina) Le Mouvement Al Socialismo (MAS, Mouvement vers le Socialisme) au pouvoir en Bolivie a de nouveau misé sur le binôme du président Evo Morales, et du vice-président Álvaro García Linera, pour consolider l’avenir du pays lors des prochaines élections générales.

Morales, qui dirige la nation andine amazonienne sans interruption depuis 2006, vient d’une famille humble d’origine autochtone, il a commencé sa carrière dans le syndicalisme cocalero (de la culture des feuilles de coca) dans les années 80 et a été plusieurs fois arrêté et victime de la répression.

Par la suite, en tant que député du MAS, il a élaboré, à partir de 1997, une politique qui, jusqu’à présent, a été à l’origine des principales transformations économiques et sociales dans un pays qui était accablé par la dette, l´hyperinflation, les privatisations d’entreprises publiques, les taux élevés d’analphabétisme et d´extrême pauvreté.

Avec sa victoire électorale en 2005 avec 53,74 % des voix, il est devenu le premier président indigène de l’histoire de la Bolivie et, avec la Constitution de 2009, il a mis en place des principes comme ceux d’un État plurinational, du respect de la diversité ethnique et des minorités, de la souveraineté sur les ressources naturelles et d´une exploitation des terres plus équitable et plus juste.

Il a également établi un modèle économique social communautaire productif qui privilégie l’investissement public et dynamise le marché intérieur, principaux facteurs de croissance du produit intérieur brut (PIB) qui, à la fin de 2018, a augmenté de 4,8 pour cent, alors que l’Amérique Latine était de 2,5 pour cent.

Morales a gagné quatre ans plus tard avec 64,22 pour cent puis en 2014, il a obtenu un soutien de 61,43 pour cent.

La réduction de l’extrême pauvreté, des inégalités sociales, la nationalisation des ressources naturelles et des entreprises stratégiques ont caractérisé les trois mandats du chef de l’État bolivien, ainsi que la redistribution des richesses qui soutiennent actuellement les aides sociales et les revenus au profit des secteurs les plus vulnérables.

En tant que partenaire de formule politique, le vice-président Álvaro García Linera a une trajectoire également basée sur la lutte pour les droits des peuples autochtones et des classes ouvrières, et se définit comme ‘marxiste classique’.

Ses études de mathématiques l’ont conduit au Mexique en 1981, où il a forgé sa pensée révolutionnaire grâce à l’influence des guérillas indigènes paysannes d’El Salvador, du Guatemala et du mouvement nicaraguayen.

À son retour en Bolivie en 1985, il a commencé à visiter des communautés indigènes et des centres miniers, où il rencontra le dirigeant cocalero Evo Morales, puis il a fait partie de la fondation de l’Armée de Guérilla Tupac Katari (EGTK) dont l’objectif était de soutenir l’insurrection autochtone.

En raison de ses activités, il a été emprisonné en 1992 et libéré cinq ans plus tard, continuant à être un défenseur actif des mouvements sociaux.

En 2005, Evo Morales l’a invité à se présenter aux élections générales de décembre en tant que candidat à la vice-présidence.

« J’ai pris la responsabilité par défaut. Depuis l’adolescence, je me voyais comme un subversif de plus, c’est-à-dire se battre et mourir dans la lutte pour un gouvernement indigène dont je rêvais depuis mes 18 ans. Être avant tout l’une des briques pour construire ce soulèvement », a déclaré Garcia Linera.

Le 18 décembre de cette année-là, le premier gouvernement indigène de Bolivie a été proclamé et 13 ans plus tard, il mise sur un programme intitulé Agenda Bicentenaire qui vise à consolider les acquis.

Le binôme Evo Morales-Álvaro García Linera est la proposition électorale de l´alliance au pouvoir, et qui est en tête des intentions de vote en vue des élections du 20 octobre prochain, lors desquelles les mouvements paysans, autochtones, ouvriers et autres secteurs, marginalisés durant des années pendant le néolibéralisme, cherchent à assurer par leurs votes un avenir sûr pour les nouvelles générations.

peo/tgj/jpm/nmr

EN CONTINU
notes connexes