Genève, 16 octobre (Prensa Latina) Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a exhorté l’Europe à renforcer la protection des enfants migrants confrontés à des traversées difficiles et à des risques à leur arrivée sur le dénommé vieux continent.
Non seulement ils ont résisté à des voyages dangereux, mais ils sont aussi confrontés à l’insécurité et aux difficultés lorsqu’ils arrivent en Europe, des logements dangereux aux enregistrements erronées en tant qu’adultes ou encore à l’absence de soins adéquats, a indiqué l’entité.
Plus d’un quart de ceux qui sont arrivés cette année étaient des enfants, dont beaucoup voyageaient sans leurs parents, a souligné le HCR dans le rapport Travesias desesperadas (Traversées désespérées).
Environ 80 mille 800 personnes sont arrivées par les routes de la mer Méditerranée depuis le début de l´année, ce qui représente une baisse par rapport aux 102.700 personnes enregistrées lors de la même période en 2018.
« Ces enfants ont fui les conflits, ont perdu des membres de leur famille et ont quitté leurs foyers pendant des mois, voire des années, subissant de terribles sévices au cours de leurs voyages, mais leurs souffrances ne s’arrêtent pas à la frontière », a déclaré Pascale Moreau, directeur du bureau européen du HCR.
Selon lui, il est fréquent que les mineurs non accompagnés, en particulier, soient hébergés dans de grands centres avec un minimum de surveillance, ce qui les expose de nouveau à des abus, à la violence et à des troubles psychologiques, en plus d´accroitre le risque qu’ils se déplacent à nouveau ou disparaissent.
Le HCR a souligné l’augmentation du nombre d’arrivées en
Grèce et s’est dit préoccupé par les conditions dans les centres d’accueil des îles de la mer Égée, signalant des personnes entassées et des conditions insalubres.
Il a été souligné que fin septembre, la plupart des enfants non accompagnés se trouvaient dans des logements inappropriés, malgré les mesures annoncées par ce pays pour atténuer la crise.
Étant donné que leur situation présente de grands risques, le HCR exhorte les États européens à offrir des places de réinstallation à titre de geste de solidarité et à accélérer le transfert des mineurs remplissant les conditions requises pour rejoindre leur famille.
Le rapport montre qu’il reste encore beaucoup à faire pour relever certains des défis auxquels les enfants sont confrontés et, parmi les recommandations formulées, il est demandé aux nations européennes de mettre fin d’urgence à la détention de mineurs pour des motifs migratoire.
Il est également préconisé de désigner des tuteurs qualifiés ou de professionnels du travail social et de garantir l’accès à l’éducation pour les mineurs réfugiés et migrants.
peo/jha/lla
