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Bolivie: la réaction du candidat de l’opposition crée un danger de chaos dans le pays

La Paz, 22 octobre (Prensa Latina) Le candidat de l’opposition du parti Communidad Ciudadana (Communauté Citoyenne), Carlos Mesa, veut provoquer le chaos et une confrontation entre boliviens comme cela s’est déjà passé à El Alto, nous a affirmé la photographe Natalia Ruíz, à l’ancien Hotel Radisson.

« Il veut diviser les boliviens et ne cherche aucun arrangement alors que le décompte des votes en est encore à sa phase préliminaire », a-t-elle déclaré à Prensa Latina, dans la Salle Plénière du Tribunal Suprême Électoral, chargé du décompte des bulletins émis lors de ces élections générales du 20 octobre.

Notre dialogue a été momentanément interrompu par un repli vers l’intérieur de la salle pour éviter les effets des gaz lacrymogènes employés par la police afin d’éloigner les partisans extrémistes de Communidad Ciudadana (CC).

Il s’agissait d’un groupe violent qui, tout près de l’entrée de l’hôtel, criait « À mort, Evo! » et jetait des pierres dont l’une a presque éborgné l’un des policiers formant le cordon de sécurité pour empêcher les manifestants d’entrer dans le bâtiment. L’un  des membres d’une équipe de télévision a également subi des blessures légères.

Une fois le calme rétabli dans le vestibule de ce qui est aujourd’hui l’hôtel Real Plaza, Ruìz nous a répété que l’objectif de Mesa était d’engendrer un chaos semblable à ceux que l’on voit dans d’autres pays de la région qui se révoltent contre les mesures néolibérales de leur gouvernement  et elle nous a rappelé la responsabilité de Mesa, alors qu’il était vice-président de Gonzalo Sánchez de Losada, dans la tuerie de El Alto qui fit 67 morts et plus de 400 blessés (2003).

Le candidat présidentiel de CC, fidèle à lui-même, a donc annoncé aujourd’hui qu’il ne reconnaissait pas sa défaite et n’acceptait pas les résultats de la Transmission des Résultats Électoraux Préliminaires (TREP) ratifiant la victoire du président-candidat du Mouvement Vers le Socialisme (MAS), Evo Morales, dès le premier tour.

« Une fois que le TREP aura en sa possession les résultats de 100 pour cent des votes, nous saurons, sans discussion aucune, si la possibilité d’un second tour est définitivement écartée ou non »,  a affirmé Mesa ce lundi, après avoir admis que 70 pour cent des bulletins à décompter se trouvent dans des zones rurales, bastion du MAS, comme l’indique le rapport des résultats préliminaires fourni par le TSE.

Contrairement à cette déclaration, après que le TREP ait actualisé ses résultats, aujourd’hui  mardi, et ait annoncé une avance de 10 points pour Morales, Mesa a rejeté l’autorité du TREP qu’il acceptait la veille.

Il a donc lancé un appel à une résistance « démocratique » qui a été suivi d’actions violentes contre les bâtiments occupés par les organisations électorales dans plusieurs départements du pays, y compris par l’incendie du Tribunal Départemental de Potosí.

À la Paz, à l’extérieur de l’hôtel Real Plaza, un cordon de police renforcé empêche que les heurts ne soient plus violents entre les partisans de Mesa et ceux du MAS qui réclament le respect du vote des paysans.

Peo/lb/jpm

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