Quito, 24 octobre (Prensa Latina) Des conseillers de divers courants et idéologies politiques de la Chambre Provinciale de Pichincha, en Équateur, ont exprimé aujourd’hui leur soutien, solidarité et préoccupation pour la Préfète Paola Pabón, en détention provisoire pour rébellion présumée contre le gouvernement.
Dans une résolution adoptée par le Conseil Provincial, les signataires ont en outre appelé la communauté nationale et internationale, ainsi que les organes de la justice et des droits de l’Homme, à rester vigilants dans le processus d’enquête ouvert contre la fonctionnaire, qui s’est plainte d’être victime de persécutions politiques de la part de l’exécutif.
« En tant qu’élus, nous demandons que la volonté des électeurs soit respectée », ont-ils signalé.
‘Respecter les institutions, l’autonomie, les droits constitutionnels et la sécurité juridique, c’est avancer dans la construction de la démocratie’, ont-ils souligné dans le document.
A cet égard, ils ont averti qu’après l’intense crise politique vécue en Équateur ces derniers jours, il faut mettre de côté la haine entre frères équatoriens et promouvoir l’empathie et le dialogue.
‘La qualité de notre démocratie se mesure à notre droit de désaccord’, ont-ils souligné en réaffirmant leur solidarité concernant la préfète Pabón.
Le préfet suppléant de Pichincha, Alexandro Tonello, et les conseillers provinciaux Marco Calle, Victor Hugo Alcoser, Virgilio Andrango, Richard Paredes, José Luis Rodriguez, Fidel Yaguachi, Eduardo Bautista, Tito Aguirre, Guillermo Churucbi humbi, Roberto Hidalgo, Rosa Salazar et Santiago Tipanluisa ont signé cette résolution.
Paola Pabón a été arrêtée le 14 octobre dernier par des fonctionnaires du parquet et des agents de la force publique, chez elle, pour le délit présumé de rébellion.
Elle est accusée d’avoir organisé des actions visant à déstabiliser le Gouvernement national pendant 11 jours de protestation dans presque tout le pays, du 3 au 13 octobre dernier, contre des mesures économiques de cour néolibérale décidées par l’exécutif.
Outre Pabón, Cristian González, Pablo del Hierro, l’ex-maire Alexandra Arce et le député Yofre Poma ont été arrêtés pour des motifs similaires pour paralysie présumée des services publics.
Les fonctionnaires faisant l’objet d’une enquête sont des dirigeants politiques opposés au gouvernement du président Lenín Moreno, estimant que ce dernier c´est largement éloigné du programme par lequel il a été élu à la majorité pour diriger le pays et désirant poursuivre la Révolution Citoyenne initiée par l’ancien mandataire Rafael Correa.
Depuis les arrestations, de plus en plus de messages de solidarité avec les détenus sont publiés et des appels à la communauté internationale pour enquêter sur la situation politique en Équateur et les persécutions politiques contre les opposants au gouvernement actuel sont lancés.
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