Par Pedro Garcia Hernandez
Damas, 6 novembre (Prensa Latina) Des vidéos et nouvelles abondantes sur les réseaux sociaux montrent que les États-Unis ont plus de troupes déployées dans le nord de la Syrie, malgré les déclarations répétées de Washington selon lesquelles le contraire se produirait.
Des sites web comme Al Masdar ont indiqué que des militaires étasuniens sont cantonnés à Jalal Goule, une nouvelle base qui a été aménagée à environ 40 kilomètres au nord-est de la province syrienne de Hassaké, et ils ont annoncé qu’ils envisageaient d’en installer une autre à l’est de la région voisine de Deir Ezzor.
Selon les sources les plus diverses, y compris les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) et les groupes d’autodéfense kurdes, tout se passe au milieu d’une détention provisoire, grâce à un accord avec la Russie, de l’opération militaire turque dite Source de Paix, lancée le 9 octobre dernier.
Pour les analystes de la situation, Washington a laissé des espaces dans le territoire illégalement occupé du nord de la Syrie pour les opérations turques, qui ont expulsé les FDS et d’autres groupes kurdes du nord de la province d’Alep et d´une partie de la province de Hasaka.
Ces actions, qualifiées par Damas de violation du droit international et d’agression flagrante, n’ont jusqu’à présent pas réussi à neutraliser l’appui des États-Unis, et de la dénommée coalition internationale qu´ils dirigent, aux troupes kurdes,à qui ils ont continué de livrer des armes et des véhicules blindés et avec lesquels ils patrouillent autour des puits de pétrole sur le territoire syrien au sud de Hasaka, au nord de Raqqa et au nord-est de Deir Ezzor.
La complexité de la situation actuelle fait que les États-Unis et leurs alliés, selon des experts et analystes, en arrivent au comble de la ‘protéger’ les véritables intérêts de Washington quant aux ressources naturelles syriennes, selon l´expression du propre président Donald Trump.
À tout cela s’ajoute l’action contre Abu Bakr Al Baghdadi, chef de l’État Islamique, Daech en arabe, ‘liquidé’ par une opération étasunienne dans le nord de la province syrienne d’Idleb, dernier bastion organisé des terroristes dans cette nation du Levant.
Des analyses et des articles publiés par exemple sur le Réseau Voltaire, soulignent les étranges coïncidences de la présence de l’ancien calife deDaesh dans une zone où apparemment ses partisans n’ont jamais été présents, mais où l´était le Parti du Turkestan, qui se compose principalement de membres de l’ethnie chinoise des Ouïghours ou de l’Armée Syrienne Libre, désormais Armée Nationale, soutenu par Ankara.
De même, la zone où se trouverait Baghdadi est une région où le groupe extrémiste du Conseil pour le Salut du Levant, autrefois Front al-Nusra, est dominant.
Près de neuf ans de guerre imposée à la Syrie permettent de supposer, sur la base des preuves actuelles, que l’objectif de démembrer le pays est toujours actuel, prenant d’autres formes et méthodes et entravant ainsi les multiples voies de négociation qui tentent de trouver une solution à une crise à large participation.
peo/mgt/pgh