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Le Chili se réveille avec une grève générale convoquée par le mouvement social

Santiago du Chili, 12 novembre (Prensa Latina) Signe irréfutable que le mouvement réclame une nouvelle Constitution et d’autres changements radicaux au Chili, le pays se réveille aujourd’hui avec une grève générale convoquée par le Collectif d’Unité Sociale.

Ces derniers jours, d’autres organisations se sont jointes à la paralysie des activités. La grève d’aujourd’hui sera donc d’une grande ampleur car les grands syndicats portuaires, miniers, des transports et de bien d’autres secteurs productifs ont annoncé leur participation. Même les organisations sociales de quartier de nombreuses municipalités ont décidé de se joindre au mouvement.

Le comité organisateur de la grève a annoncé que les actions de protestation commenceraient à partir de 11:00h, heure locale, dans les principalesplaces de toutes les villes du pays et, dans la capitale, le centre du mouvement sera la Place Baquedano, que beaucoup appellent déjà la Place de la Dignité car elle est devenue l’épicentre des énormes manifestations qui se déroulent quotidiennement depuis le 18 octobre dernier.

Ainsi donc, l’appel lancé par le Collectif exhorte la population à ne pas se rendre sur les lieux de travail, ou à arriver en retard, à s’abstenir d’envoyer les enfants à l’école, à ne pas faire d’achats et à éviter de se rendre dans les banques. La veille, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège du Syndicat Unitaire des Travailleurs, la Confédération Nationale des Transports Manuel Bustos Huerta -une organisation représentant plus de quatre mille 500 employés dans le transport public de la capitale- a annoncé son soutien à la grève.

La Confédération des Travailleurs du Transport Aéroportuaire a également appelé ses adhérents à prendre part à une grande marche, alors que la Confédération des Chauffeurs de Bus et de Camions du Chili a expliqué que, depuis la semaine dernière, ses membres s’étaient déjà joints au mouvement de grève.

Horacio Fuentes, président de la Confédération des Travailleurs de la Métallurgie (Constramet) et membre du Comité de Grève, a assuré que cette grève générale est la réponse à la répression et au manque de propositions cohérentes de la part du gouvernement aux demandes qu’expriment les chiliens dans la rue.

De même, Alejandro Lilis, de l’Union des Ports du Chili, a appelé la société toute entière à se joindre au mouvement afin de concrétiser les changements dont le pays a besoin; tout comme Richard Aranguiz, porte-parole du Syndicat des Mineurs, qui a exhorté à poursuivre les manifestations car, a-t-il déclaré, l’Assemblée Constituante ne va pas tomber du ciel: nous ne l’obtiendrons que si nous poussons tous ensemble dans la direction du changement.

Hier, les travailleurs de l’éducation, dirigés par le Collège des Professeurs et d’autres syndicats du secteur, se sont aussi lancés dans une grève générale qui devait servir de prélude à la Grande Grève de ce mardi à laquelle ils participeront également.

Depuis plusieurs jours, de nombreuses organisations de l’État, comme le Service des Impôts Internes et les bureaux des municipalités tournent au ralenti en raison des arrêts répétés qu’imposent certains syndicats du secteur. Eux aussi se joindront à la journée de grève d’aujourd’hui.

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