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Mon peuple est massacré, manigeste Evo Morales à une chaîne argentine

Buenos Aires, 16 novembre (Prensa Latina) ‘Ils massacrent le peuple bolivien, ils tuent mes frères, en quatre jours 15 morts’, a dénoncé hier l’ancien président Evo Morales dans une interview à une chaîne argentine depuis le Mexique, où il a reçu l´asile politique.

Lors d’un entretien téléphonique avec la chaîne C5N, l’ancien mandataire, contraint de démissionner dimanche dernier sur la « suggestion » des forces armées, a dénoncé le fait que le gouvernement de facto tue son peuple, qui est sorti pour manifester pacifiquement pour retrouver la démocratie.

J’ai démissionné pour éviter les massacres et les morts. Le peuple se dresse contre ce coup d’État, tel est le visage de la véritable dictature, a déclaré Morales, qui a avancé qu’il cherchait les mécanismes nécessaires de retourner dans son pays pour défendre son peuple.

Lors de son entretien avec le journaliste Gustavo Silvestre, qui a duré un peu plus de 10 minutes, il a dénoncé le fait que le coup d’État avait commencé lentement le lendemain des élections générales dans son pays, le 21 octobre. Ils ont brûlé des maisons, la police, au lieu de protéger les dirigeants, s’est retirée, a-t-il déclaré, après avoir déclaré qu’aujourd’hui le fascisme avait pris le pouvoir en Bolivie.

Le monde et le peuple voyaient ce qui se passait, a souligné le dirigeant du Mouvement Vers le Socialisme, qui a réaffirmé que son plus grand crime était d’être autochtone, d’avoir changé la Bolivie, nationalisé les hydrocarbures et réduit la pauvreté.

Après avoir déclaré qu’il était convaincu que les États-Unis faisaient toujours des coups d’État, il a remercié le président élu de l’Argentine, Alberto Fernández, pour sa solidarité et pour tous les efforts qu’il a faits pour lui sauver la vie et qu´il puisse arriver au Mexique.

Que de mieux que d’être plus proche de la Bolivie, je réfléchis à comment m’y rendre pour participer à la lutte contre la dictature, a précisé le leader indigène. Puis il a ajouté que le gouvernement de facto, installé par la figure de la présidente autoproclamée Jeanine Áñez, a peur du Mouvement Vers le Socialisme, « ils ont peur de moi ».

En soulignant que l’Organisation des États Américains est devenue ‘le meilleur instrument de l’empire et celui qui soutient le pouvoir économique’, il a réaffirmé qu´il avait tout à fait le droit d’être candidat à une nouvelle élection prévue en janvier.

Morales a été catégorique en indiquant que le nouveau processus électoral ne dépend pas de la présidente par intérim mais de l’Assemblée Législative, où le parti qu’il représente a la majorité, et représente les deux tiers du Sénat.

Une situation difficile se dégage dans une Bolivie aujourd’hui militarisée et qui a terminé ce vendredi avec quatre autres morts, des paysans de Cochabamba qui sont partis marcher pacifiquement pour dénoncer ce qui se passe dans le pays.

Peo/mar/may

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