Beyrouth, 17 décembre (Prensa Latina) L’ambassade des États-Unis au Liban a conçu un plan visant à aider la fuite d’Amer al-Fakhoury, qui est emprisonné dans la nation arabe pour torture et espionnage en faveur d’Israël.
La chaîne panarabe Al Mayadeen a reproduit aujourd’hui des rapports sur ce projet nord-américain qui profiterait de la situation actuelle de désobéissance civile pour libérer al-Fakhoury.
Sous prétexte qu’il devait recevoir un traitement contre le cancer, l’accusé se trouve à l’hôpital de la capitale Hôtel-Dieu, bien que des données médicales montrent qu’il n’est pas atteint de cette maladie.
Connu sous le nom du« boucher de Khiam » pour avoir dirigé jusqu’en 1998 une prison du même nom dans le sud du Liban, l’ancien collaborateur d’Israël a torturé et tué plusieurs prisonniers pendant son mandat.
Au cours de la première phase de l’opération, selon le quotidien Al-Akhbar, les autorités judiciaires libanaises ont accepté le transfert à l’hôpital, bien qu’il n’y ait aucune preuve de mauvaises conditions au sein du lieu où il se trouvait auparavant.
L’enquête a également révélé qu’al-Fakhoury était à la tête de la dénommée Armée du Sud-Liban, une milice qui opérait en faveur d’Israël pendant l’occupation du sud du pays arabe.
L’agent pro-israélien a quitté le pays en 1998, a collaboré avec les services de renseignements militaires israéliens puis s’est rendu aux États-Unis où il a obtenu la nationalité.
En septembre dernier, il a été arrêté à l’aéroport international de Beyrouth, bien qu’il ait passé sans difficulté le contrôle des douanes, ses infractions ayant pu être considérées comme prescrites.
Au cours de son procès, des témoins libanais et palestiniens ont accusé al-Fakhoury d’avoir ordonné la torture de milliers de prisonniers, mais certaines sources pensent qu’il sortira de prison, d´une manière ou d´une autre, sous la pression de Washington.
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