Par Orlando Oramas Leon
La Havane, 6 janvier (Prensa Latina) Janvier est un mois d’événements qui expliquent les méandres des relations entre les États-Unis et Cuba dans l’histoire, en particulier l’acharnement que Washington applique aujourd’hui contre l’île.
Le 1er janvier 1959 fut le triomphe de la Révolution cubaine, commandée par Fidel Castro, qui, depuis ses combats dans la Sierra Maestra, vit que le principal ennemi serait la puissance du nord, dont les bombes tombaient dans cette cordillère sans distinction de paysans ou de rebelles et en soutien au dictateur Fulgencio Batista.
L’histoire marque, le même jour, mais de 1899, le début de la première occupation militaire nord-américaine après la fin de la guerre hispano-cubaine-étasunienne.
Avant, également le premier jour de l’année, en 1891, le héros national de Cuba, José Martí, publiait à New York son essai intitulé Notre Amérique, qui garde aujourd’hui toute sa vigueur face au panaméricanisme, lire plié aux États-Unis, qui prime actuellement entre un groupe de gouvernements et le secrétaire général de l’Organisation des États Américains.
Une autre coïncidence historique en janvier : les États-Unis rompent leurs relations avec la Cuba révolutionnaire le 3 janvier 1961.
Le 10 janvier 1895, le plan de la Fernandina échoue, avec l’implication directe de Washington pour empêcher les apprêts libertaires contre le colonialisme espagnol.
Le 31 janvier 1962, Cuba a été expulsée de l’OEA, qualifiée par le chancelier insulaire de l’époque Raul Roa de ministère des colonies des États-Unis.
Et au début de ce mois de janvier, le gouvernement de Donald Trump a « sanctionné » le ministre des Forces Armées Révolutionnaires, le général de corps d’armée Leopoldo Cintra Frías, qui ne pourra pas entrer sur le territoire de la puissance voisine du nord.
Disposition sans effet, si ce n’est de plaire à ceux qui prennent en otage la politique de l’actuelle administration étasunienne à l’égard de Cuba, mais qui s’ajoute à la longue liste de mesures hostiles qui renforcent vigoureusement le blocus économique, commercial et financier contre l’île.
Janvier commence, et il ne faut pas exclure que la Maison Blanche prévoit d´autres actions, dont celles destinées à empêcher l’approvisionnement en énergie de la petite voisine insulaire.
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