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La réforme de la santé publique présentée par Piñera est critiquée au Chili

Santiago du Chili, 6 janvier (Prensa Latina) Considéré comme historique par les autorités, un plan visant prétendument à améliorer le système de santé publique au Chili suscite aujourd’hui des critiques et des doutes quant à sa véritable portée.

Présenté par le président Sebastián Piñera, le programme, intitulé Meilleure Fonasa (en référence au Fonds national de la santé), viserait à aider 14,5 millions d’affiliés à l’assurance maladie publique et prévoit de réduire les longues listes d’attente dans la plupart des services médicaux.

Un plan de santé universel, qui couvrirait les besoins des familles, garantissant les soins nécessaires, et réduirait les coûts en prévoyant que l’État en finance au moins 80 pour cent, est également évoqué.

Selon le président, cette initiative permet au gouvernement de prendre en charge les problèmes que connaît aujourd’hui le système de santé publique, après avoir écouté les gens avec « attention et humilité ».

Cependant, le président de la commission de la santé du Sénat, Rabindranath Quinteros, a averti que les autorités ne font aucun commentaire sur le financement de ce projet de loi et a estimé que tant que ce point n’est pas complètement clarifié le programme sera ‘lettre morte’.

Pour Quinteros, « ce n’est pas la réforme intégrale que les citoyens attendent et qui a été promise par le gouvernement, car les gens veulent un système unique qui garantisse à tous une santé de qualité et en temps voulu, indépendamment du sexe, de l’âge ou de la condition économique, mais la proposition du gouvernement est très limitée ».

Pour le député du mouvement Frente Amplio Miguel Crispi, le pays a besoin d’une ‘profonde réforme qui mette fin à la santé divisée entre les riches et les pauvres, et qui depuis des décennies a aggravé les inégalités et le mécontentement dans le pays’.

Dans un communiqué, les présidents de neuf partis d’opposition ont critiqué le fait que l´agenda du gouvernement concernant la Santé ne sert qu’à privatiser le système et à transférer davantage de patients dans des cliniques à but lucratif.

Les partis Socialiste, Communiste, Révolution Démocratique, Pour la Démocratie, Progressiste, Convergence Sociale, Humaniste, Radical et Communal, ont averti que les syndicats et les ordres professionnels de la santé proposent un agenda différent visant à surmonter la crise sanitaire actuelle dans le pays.

Ils ont mis en garde contre le fait que le Plan de santé universelle dissimule l’intention d’approfondir la notion d’État subsidiaire et de défense du marché dans le domaine de la santé.

Selon les signataires, le plan impliquerait d’accélérer le démantèlement du réseau public de santé, de renforcer le marché et de diminuer les avantages dont bénéficient actuellement les affiliés du Fonasa.

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