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Nuire aux voyages, objectif constant de Trump contre Cuba

Par Martha Andrés Román

Washington, 13 janvier (Prensa Latina) Le gouvernement du président étasunien Donald Trump poursuit ses attaques contre les voyages à Cuba, en imposant des restrictions aux vols charters, ce qui rendra encore plus difficile la visite des provinces insulaires exceptée celle de La Havane.

Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le secrétaire d’État Mike Pompeo a annoncé qu’il avait demandé au Département des Transports (DOT) de suspendre jusqu’à nouvel ordre tous les vols charters publics entre les États-Unis et des destinations cubaines autres que l’aéroport international José Martí de la capitale de l’île.

La déclaration ajoute que neuf aéroports du pays voisin seront concernés et précise que les opérateurs de ce service auront un délai de 60 jours pour mettre fin à tous les vols concernés.

Pompeo a également ajouté que le DOT limiterait le nombre de vols charters pouvant être acheminés vers le terminal aérien de La Havane, ce qui sera défini dans un ordre à émettre dans un proche avenir.

Cette action est un nouveau coup porté à la communication aérienne déjà affectée entre les deux nations, car par une mesure similaire, depuis le 10 décembre dernier, l’administration Trump a annulé tous les vols des compagnies aériennes nord-américaines vers les destinations cubaines en dehors de la capitale.

Depuis le début de cette restriction, les charters ont vu leurs voyages augmenter, principalement en raison de la demande de milliers de cubano-américains qui doivent rendre visite à leurs familles dans différentes provinces du pays éloignées de La Havane.

Cette alternative, encore présente, disparaîtra en mars prochain avec la nouvelle décision, ce qui aura des conséquences supplémentaires pour les familles, parce que des trajets qui ne prenaient auparavant que le temps de voyage en avion exigeront des déplacements beaucoup plus longs par voie terrestre de la capitale à la destination finale.

Autant avec le changement de décembre que ce dernier, l’exécutif républicain a indiqué qu’il cherchait à empêcher le gouvernement du pays caribéen d’avoir accès aux revenus des voyageurs étasuniens; et a de nouveau indiqué que ces mesures étaient motivées par des allégations de violations des droits de l’Homme et par le soutien apporté par l´île au gouvernement constitutionnel de Nicolas Maduro au Venezuela.

Comme lors de la précédente restriction, des voix se sont élevées ce vendredi pour condamner la décision de Washington, dénonçant le fait qu’elle porte préjudice au peuple cubain et aux familles des deux nations, tout en restreignant davantage la liberté de déplacement des étasuniens, qui ne sont déjà pas autorisés à se rendre à Cuba en tant que touristes.

Qui en pâtira ? Familles, mères, pères, sœurs, frères, fils, filles. L’administration Trump fait du mal à la Floride et aux familles cubano-américaines…encore une fois’, a déclaré sur Twitter la députée démocrate Kathy Castor.

Le cadeau du Nouvel An de l’administration Trump au peuple cubain souligne le caractère cynique de la politique actuelle et un sérieux décalage entre l’objectif déclaré de ‘soutenir le peuple cubain’ et l’effet en temps réel de lui porter atteinte,  a exprimé Collin Laverty, président de l’organisation Cuba Educational Travel.

Pour l’ambassadeur de la plus grande des Antilles aux États-Unis, José Ramón Cabañas, l’objectif de cette mesure est de limiter le nombre de personnes qui voient par elles-mêmes la réalité du pays voisin.

En outre, six organisations ont publié un communiqué commun condamnant la nouvelle restriction des vols et appelant le Congrès à adopter le projet de loi de 2019 sur la liberté pour que les étasuniens puissent se rendre à Cuba.

Empêcher les cubano-américains de voir leur famille est une violation des droits de l’Homme. C’est un acte politique cynique et cruel qui est en dessous des valeurs et de la dignité de ce grand pays, a estimé James Williams, président d’Engage Cuba, l’un des groupes qui ont souscrit à cette déclaration.

Ce coup porté aux vols entre les deux pays a en outre été critiqué par des cubains résidant dans le sud de la Floride, dont Carlos Rafael Diéguez, journaliste de Radio Miami, qui a déclaré à Prensa Latina qu’il n’y a aucun doute que l’administration Trump, ‘en accord avec l’extrême droite anti-cubaine de Miami, s’est proposée de mettre fin à la Révolution, mais elle n’y parviendra pas’.

Plus le gouvernement étasunien impose de mesures contre l’île, plus l’unité des cubains est grande, a déclaré Diéguez.

Les familles et les peuples sont les plus touchés, mais Cuba et les cubains ne se rendent pas, ce qui devrait être très clair, a estimé Elena Freyre, présidente de la Fondation pour la Normalisation des Relations entre les États-Unis et Cuba.

Nous ne cesserons jamais de rendre visite à nos familles et à notre patrie, a souligné Freyre, et ses paroles semblent être corroborées par des chiffres diffusés cette semaine par le chancelier de l’île, Bruno Rodriguez, qui a rapporté que plus de 623 mille cubains résidant à l’étranger se sont rendus dans la nation antillaise en 2019.

Sur ce total, et malgré les réglementations antérieures adoptées par le pouvoir exécutif étasunien, 552 mille 816 provenaient des États-Unis.

peo/mv/mar

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