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Le blocus des États-Unis et le « balon » de gaz des cubains

Par Orlando Oramas Leon

La Havane, 16 janvier (Prensa Latina) 2020 ne fait que commencer et les cubains souffrent déjà de l’acharnement avec lequel le gouvernement des États-Unis s’efforce de leur rendre la vie difficile par le blocus économique, financier et commercial, persistant depuis près de 60 ans.

La nouvelle mauvaise nouvelle, c’est qu’une période de pénurie de gaz domestique, celui que les familles cubaines utilisent le plus pour cuisiner, est imminente, en conséquence directe de l’hostilité du gouvernement de Donald Trump envers les citoyens de l’île.

En novembre, on a appris que Washington avait sanctionné la société Corporacíon Panamericana S.A, créée dans les années 90, et chargée de réaliser les achats de carburant pour le pays caribéen.

Selon une note publiée lundi dernier par l’Union pétrolière cubaine et le Ministère de l’Énergie et des Mines, cette société avait sous-traité la fourniture de gaz pétrolier liquéfié (GPL) qui garantirait sans préjudice la consommation de la population et des secteurs étatique et non étatique.

Toutefois, à la suite des pressions et des menaces de Washington, les fournisseurs ont refusé d’effectuer les livraisons prévues pour la fin du mois de décembre et le début du mois de janvier.

Depuis que la Corporacíon Panamericana S.A. a été sanctionnée, des démarches sont en cours pour obtenir la fourniture de GPL à partir d’autres marchés, ce qui n’a pas été concrétisé, consigne le communiqué.

Il ajoute que les stocks du pays ne couvrent pas la consommation, ce qui explique les répercussions sur l’approvisionnement de ce précieux combustible, qui ne pourra être assuré que dans les centres qui fournissent des services de base à la population.

Il convient de rappeler que tout au long de l’année écoulée, le gouvernement des États-Unis a imposé de nouvelles sanctions successives à des compagnies, armateurs, navires et compagnies d’assurance dans le but d’empêcher l’arrivée de combustibles à Cuba.

Cela a interrompu le cycle de l’arrivée de tankers qui permettraient d’approvisionner normalement le pays, ce qui a provoqué des ruptures de ravitaillement principalement en essence et en diesel lors des mois d´octobre et novembre derniers.

Cela a motivé la mise en place d’un plan d’urgence qui a été expliqué par le président Miguel Diaz-Canel et plusieurs ministres lors de déclarations radiophoniques et télévisées.

Afin de ne pas affecter les services de base des citoyens et d’éviter les coupures de courant, des productions à forte intensité énergétique ont été paralysées et des programmes et des travaux de développement ont été ralentis.

Au niveau des institutions, des lieux de travail, d´études et autres, des mesures d’épargne ont été prises, entre autres, par les autorités locales et surtout par le peuple lui-même, qui a accompagné le gouvernement lors de cette conjoncture particulière.

Un grand nombre de ces mesures sont venues pour rester, sachant que la situation pourrait se reproduire ou que de nouveaux scénarios pourraient se présenter, comme c’est le cas actuellement pour le GPL, celui du « ballon », comme on l´appelle communément et qui est utilisé dans des millions de foyers.

Le front énergétique n’est pas le seul à faire face à la politique de siège de la Maison Blanche contre Cuba.

2020 a débuté par l´annonce du secrétaire d’État Mike Pompeo concernant de nouvelles restrictions sur les vols charters à destination de Cuba (auparavant les vols réguliers à l’intérieur de l’île avaient déjà été interdits) et de sévères restrictions aux vols autorisés vers l’aéroport international José Martí de la capitale.

Dans un premier temps, en 2019, les autorités étasuniennes ont annulé, restreint ou interdit les croisières, les vols, les envois de fonds, les services médicaux, les financements, entre autres sanctions.

En raison de la recrudescence de ce blocus, l’île a cessé d’accueillir environ 800 mille croisiéristes et près d’une dizaine d’aéroports cubains ont été empêchés d’accueillir des vols en provenance des États-Unis.

Au début de la nouvelle escalade, les États-Unis ont ordonné l’activation des chapitres III et IV de la controversée loi Helms-Burton.

Les tribunaux fédéraux de ce pays ont commencé à recevoir des plaintes contre Cuba et des entreprises de pays tiers dans le but, entre autres, d’empêcher l’investissement étranger.

C’est aussi le cas de la liste noire comprenant de plus en plus d’entreprises cubaines auxquelles Washington interdit de faire affaire avec des sociétés étrangères, comme cela a été le cas avec la Corporacíon Panamericana S.A.

C’est en 2019 que le gouvernement de Trump a imposé un record d’hostilité envers Cuba en appliquant une sanction hebdomadaire à l’île cette année-là.

Tout cela a un coût qui n’a pas encore été calculé pour l’île des Caraïbes, mais il est difficile de quantifier les dommages que les États-Unis causent aux citoyens cubains.

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