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Un Forum Alternatif montre en Équateur la réalité de la migration mondiale

Quito, 21 janvier (Prensa Latina) ‘Rien sur les migrants sans migrants’, a été le titre d´une rencontre alternative au XIIe Forum Global sur ce thème, qui se tient dans cette capitale jusqu’au 24 janvier avec des délégations d’au moins 150 pays.

Des représentants d’organisations sociales et religieuses de l’Équateur, ainsi que des migrants de divers pays se sont réunis pour faire connaître des thèmes qui, selon eux, ne seront pas abordées lors de l’événement mondial et ainsi souligner l’absence de mécanismes de suivi des consensus pris dans ce type d’événements.

Regroupées au sein de la Red Clamor (Réseau Clameur), les instances ont exigé des gouvernements du monde entier qu’ils mettent en œuvre des politiques migratoires intégrant les principes des droits de l’Homme consacrés par le droit international, ainsi que de veiller à la dignité et à l’intégration des migrants, en particulier les femmes, les enfants, les peuples autochtones, les membres de la communauté LGBTI et autres populations souvent exclues.

Dans le même temps, des étrangers résidant dans cette nation andine et des équatoriens rentrés après des années hors de leur pays ont exposé leurs points de vue sur le sujet sensible de la mobilité humaine et sur les droits de ces personnes.

La réunion, qui s’est tenue au Centre international d’études supérieures de la communication pour l’Amérique Latine (Ciespal), a permis d’offrir la vision des migrants, des réfugiés, des personnes déplacées et des rapatriés, qui, de l’avis des personnes présentes, ne seront pas dûment représentés au XIIe Forum mondial sur la migration et le développement, qui se tiendra dans cette capitale avec la participation de représentations de 150 pays.

Le Forum Alternatif a été l’occasion d’aborder, tout au long de la journée, des thèmes tels que la criminalisation des migrations, la migration forcée, le refuge et les droits de l’Homme, le genre, la traite et le trafic, la migration et la crise climatique, ainsi que le retour de ces personnes.

À cet égard, Eduardo Baldeón, équatorien de retour au pays, a estimé nécessaire une nouvelle approche du phénomène de la mobilité humaine.

‘Le siècle actuel sera témoin des plus grands flux migratoires que l’humanité ait jamais vus’, a-t-il considéré en appelant les gouvernements et les sociétés à se préparer à faire face à cette situation.

Dans le même ordre d’idées, Baldeon a évoqué les mécanismes proposés en faveur de la communauté des rapatriés, tels que l’incorporation dans les normes du principe de réciprocité et de rétribution des migrants équatoriens qui ont contribué au renforcement de l´économie.

« Nous ne demandons pas de soutien, nous demandons une rétribution », a-t-il souligné.

Il a également appelé l’attention sur d’autres demandes adressées à l’Exécutif national en vue de réformer la loi organique sur la mobilité humaine car, a-t-il estimé, elle comporte des contradictions et des dispositions qu’ils jugent absurdes, qui ont appelé à revoir et à prendre en compte 20 mesures de base pour un plan de prise en charge d’urgence des rapatriés équatoriens compte tenu de l’absence de réponse au droit à l’inclusion de ces personnes.

De son côté, la vénézuélienne Gervasia Rodriguez a estimé que les suggestions exposées lors du rendez-vous alternatif permettent de générer une conscience d’unité pour agir et promouvoir l’aide collective.

Elle a également mis l’accent sur la question de la femme migrante, « traitée comme un objet, criminalisée et discriminée », mais qui n’abandonne pas, principalement pour ses enfants.

Environ 200 personnes ont assisté aux débats tout au long de la journée, qui se sont terminés par les déclarations de Gissela Dávila, directrice générale du Ciespal, qui a souligné comment pour cette institution la pluralité des voix est une priorité et a félicité les participants pour le ‘succès’ de l’espace d’échange.

Les participants ont convenu qu’il est important d’unir les véritables acteurs des processus migratoires, facteur essentiel pour être entendus et pris en compte dans les programmes gouvernementaux concernant ces situations.

peo/jha/scm

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