Port-au-Prince, 5 février (Prensa Latina) La plate-forme d’opposition Secteur Démocratique et Populaire a encouragé ses militants à participer au dialogue politique prévu vendredi prochain en Haïti.
Après s’être absentée de plusieurs tentatives de négociations lancées par le gouvernement et avoir insisté sur la démission immédiate du président Jovenel Moïse, l’organisation qui a mobilisé des milliers de personnes lors des manifestations antigouvernementales l’année dernière, a finalement appelé ses militants à participer au dialogue.
‘A partir de maintenant, rien sans le peuple’, a déclaré lors d’une conférence de presse son porte-parole André Michel, l’une des figures les plus hostiles au mandataire, qui depuis 2018 a mis sur le devant de la scène publique le dossier retentissant de détournement de fonds publics.
Pour sa part, l’ancien sénateur Nènèl Cassy, qui jusqu’à la mi-janvier faisait partie de l’opposition dite constitutionnelle, a attiré l’attention sur d’anciens alliés, qui ont récemment changé de position et soutiennent maintenant une réduction du mandat de Moïse ou la tenue d’élections anticipées.
Il a souligné que la solution à la crise actuelle dépendait de la démission inconditionnelle du chef de l’État et a souligné que les mobilisations devaient se poursuivre dans tout le pays.
Fin janvier, des partisans et des opposant de l’administration se sont réunis à la nonciature apostolique pour analyser la crise systémique qui frappe le pays et chercher des solutions viables.
Les discussions ont été bloquées par le sujet de la gouvernance et le refus des partis proches du pouvoir de raccourcir le mandat de Moïse.
Bien que la presse ait qualifié ces débats d’échec, un communiqué officiel a souligné que les participants étaient d’accord sur la modification de la carta magna et sur la nécessité d’établir un calendrier réel pour les élections.
Toutefois, des experts soulignent que les discussions doivent tenir compte des revendications de la population vulnérable et se concentrer sur la formation d’un nouveau gouvernement, 10 mois après la destitution de l’ancien premier ministre Jean Henry Céant.
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