Managua, 13 février (Prensa Latina) Le pasteur évangélique Michel-Ange Casco a délimité aujourd’hui lors d’une audition télévisée le champ d’action politique des religieux, en ce qui concerne essentiellement le positionnement des instances hiérarchiques au Nicaragua de 2018 à ce jour.
« Il est à la fois compatible qu’un politicien parle de questions religieuses et que des religieux parlent d’affaires politiques, mais il s’agit d’analyser, de proposer, adopter une attitude partisane c´est autre chose », a déclaré Cascos dans le programme matinal Detalles del Momento de la chaîne d’État (6).
« Un prêtre ou un dirigeant de l’Église catholique a le droit d’avoir une vocation politique, mais sur une base biblique il n’est pas en droit de prétendre renverser un gouvernement », a commenté le pasteur en se référant à la position du dôme de cette appellation face à la tentative ratée de coup d’État d’il y a deux ans dans ce pays centraméricain.
« Au Nicaragua, la hiérarchie catholique n’a pas mené une politique de participation démocratique, d’unité, mais de destruction du Gouvernement », a-t-il souligné.
Pour Cascos, il s´agit d´une politique qui entre dans le champ du terrorisme et qui sort du cadre de la démocratie.
« Contrairement à ce que dit l’archevêque de Managua, le cardinal Leopoldo Brenes, sur l’affection du peuple nicaraguayen pour l’institution, les temples catholiques sont de plus en plus vides », a assuré le présentateur du programme, Moïse Absala Pastora.
Le commentaire du pasteur invité a montré que l’immense majorité des fidèles qui assistait à ces temples catholiques a une position de soutien envers la Révolution sandiniste et s’est sentie blessée (par la position de l’église face au traumatisme social de 2018).
peo/mgt/fgn