La Havane, 27 février (Prensa Latina) Les États-Unis ont besoin d’un climat permanent d’hostilité, illustré par des mesures telles que la limitation des vols charter, pour soutenir la position contre-révolutionnaire envers Cuba, a déclaré hier un universitaire insulaire.
Le spécialiste de l’étude des relations Cuba-États-Unis Jesus Arboleya a expliqué dans l’espace radio-télévisuel Mesa Redonda que ce panorama hostile n’admet ni voyages, ni échanges culturels ou d´autres types.
C’est précisément ce que prétend faire la droite nord-américaine actuelle en encourageant des mesures impopulaires non seulement pour la communauté cubaine mais aussi pour la société étasunienne, a déclaré le professeur cubain.
Arboleya a souligné que cette politique hostile, qui s’est intensifiée avec l’administration de Donald Trump, ne sert qu’un seul secteur.
L’analyste a déclaré que le président étasunien brigue un second mandat et que pour cela il a besoin du vote de l´État de la Floride, où se concentre une grande partie de la droite cubano-américaine.
« Trump promet n’importe quoi pour consolider sa base de soutien conservatrice », estime l’auteur de livres comme La contre-révolution cubaine et Cuba et les cubain-américains : le phénomène migratoire cubain.
De son côté, le journaliste cubain Reinaldo Taladrid a signalé lors de la même émission que l’objectif a toujours été de créer des privations au peuple cubain pour qu’il se soulève et renverser ainsi le système politique qui prévaut dans la nation caribéenne.
Les autorités cubaines dénoncent le fait que les États-Unis ont appliqué en moyenne en 2019 une mesure hebdomadaire contre le pays caribéen, qui se trouve sous un blocus économique, financier et commercial imposé depuis près de six décennies.
La persécution à l´encontre de tankers ou de compagnies pour empêcher l´arrivée de combustible à Cuba et ainsi provoquer des pénuries, ou encore des sanctions contre des entreprises de pays tiers et des restrictions sur les vols charter font notamment partie des actions hostiles mises en œuvre en 2019.
Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a récemment déclaré au Parlement que la Maison Blanche avait dépensé quelque 120 millions de dollars ces trois dernières années pour tenter de renverser la révolution insulaire.
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