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Le Brésil dénoncé à l’ONU pour risque de génocide d’indigènes

Brasilia, 3 mars (Prensa Latina) Le gouvernement brésilien sera aujourd’hui accusé à l’ONU pour le risque élevé de génocide des peuples indigènes isolés et le démantèlement de sa structure étatique pour lutter contre le déboisement.

Selon le portail d’information UOL, la plainte sera présentée à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève, en Suisse, par l’Institut socio-environnemental (ISA) et la Commission Arns (qui propose de surveiller les violations des droits de l’Homme) lors d’un événement auquel participera également l’organisation Conectas Derechos Humanos.

Le leader autochtone Davi Kopenawa Yanomami participera à l’audition à Genève, où il demandera à l’organisation internationale d’exiger des actions concrètes de l’administration du président Jair Bolsonaro pour inverser la situation.

Selon ce site, l’accusation n’implique pas une punition immédiate de l’ONU contre le Brésil mais aggrave encore plus la détérioration de la crédibilité internationale du pays.

En outre, la plainte peut conduire les rapporteurs de l’ONU à demander officiellement un changement de position de l’exécutif brésilien par le biais de visites d’inspection.

L’étude sans précédent réalisée par l’ISA et la Commission Arns, et obtenue par UOL, révèle également que la déforestation et les invasions ont explosé en 2019 dans les territoires amazoniens habités par des indigènes isolés, considérés comme les plus vulnérables aux maladies et à la perte de forêts.

Aujourd’hui, le Brésil a la plus grande présence confirmée de peuples isolés dans le monde, ce qui est considéré comme une richesse incommensurable de diversité culturelle et sociale. Il en existe 115 enregistrés, dont 28 ont déjà été confirmés; les 86 autres faisant toujours l’objet d´investigation quant à leur existance.

Les données de l’ISA montrent qu’en 2019, l’abattage des forêts dans ces territoires a dépassé le taux moyen de perte de la couverture forestière. La déforestation dans ces régions a augmenté de 113 %.

Sur toutes les terres indigènes, l’augmentation a été de 80 %.

‘L’étude indique que six terres indigènes ayant 10 peuples isolés enregistrés font partie des 13 territoires qui représentent 90 % du déboisement enregistré en 2019 en Amazonie brésilienne’, souligne l’institut.

Pour la seule année 2019, 21 mille 28 hectares ont été déboisés, soit une augmentation de 113 % par rapport à l’année précédente, insiste cette entité.

Elle réaffirme que la situation des peuples indigènes isolés au Brésil est catastrophique.

« Avec l’explosion de la déforestation et la propagation de pratiques illicites telles que le garimpo (extraction minière), l’abattage illégal et l’accaparement des terres, l’existence de ces groupes est sérieusement menacée », avertit l´ISA.

peo/tgj/ocs/cvl

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