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Le Ministère Public équatorien demande une peine maximale pour Rafael Correa

Quito, 6 mars (Prensa Latina) Dans le cadre de plaintes pour fraude procédurale et autres irrégularités, le parquet équatorien a demandé hier la peine maximale pour l’ancien président Rafael Correa, l’un des prévenus dans l’affaire connue sous le nom de Sobornos (Pots-de-vin).

La requête de la Procureure général, Diana Salazar, consiste en une peine maximale de six ans, plus un tiers de cette peine pour l’ancien mandataire, en tant qu’auteur médiat, et pour 16 autres personnes en tant qu’auteurs directs de corruption, en plus de la réparation pour plus d’un milliard de dollars et l´obligation d´offrir des excuses publiques.

La requête a mis fin à la phase de présentation de l’accusation, qui prétend disposer des éléments de preuve nécessaires pour juger Correa et 16 des 21 personnes impliquées dans l’affaire ouverte pour des apports financiers supposés d’entreprises à des activités de prosélytisme du mouvement Alianza PAIS alors au pouvoir, ce qui a été rejeté par l’ancien mandataire.

Toutefois, certains des éléments utilisés par l´accusation ont perdu de leur valeur, dont les apports de l’experte présumée Alexandra Mantilla, chargée du profil criminologique des prévenus, dont la certification lui a été retirée par le Collège mexicain de criminalistique pour avoir altéré des résultats universitaires.

Pour beaucoup, l’ensemble de l’affaire s’effondre avec cette preuve, présentée la veille par la défense de l’ancien vice-Président Jorge Glas, qui fait également parti des personnes accusées d’un délit qui, selon les équipes techniques, n’a pas pu être prouvé.

Parmi les personnes impliquées, le Ministère Public s’est abstenu d’accuser l’entrepreneur Yamil Massuh et a demandé une réduction de 90% de la peine pour Pamela Martinez et Laura Teran, et ce pour coopération efficace.

Il est surprenant que les deux seules personnes qui se sont prêtées à cette farce voient leurs peines réduites à 10 %, c’est-à-dire qu’elles sont déjà et resteront libres, a averti Correa en réaction à la pétition.

Il a également souligné que la société brésilienne Odebrecht n’avait jamais été inculpée, pas plus que les fonctionnaires de Nexoglobal (dont le mari de Martinez), sociétés qui auraient prétendument participé à la distribution de fonds.

Les politologues, les juristes et les spécialistes qui suivent l´affaire estiment qu’il s’agit d’une trame dans le cadre de la persécution politique déclenchée par le gouvernement de l´actuel président, Lenín Moreno, contre son prédécesseur et les dénommés ‘Correïstes’ (partisans et anciens fonctionnaire de Rafael Correa).

De même, nombreux sont ceux qui s’accordent à dire que l’objectif ultime est de discréditer politiquement Rafael Correa, afin d’éviter qu’il ne soit candidat à un poste lors des prochaines élections législatives et générales équatoriennes qui auront lieu en février 2021.

Il est bon de rappeler que l´actuel gouvernement a demandé à plusieurs reprises à Interpol d´appliquer une notice rouge à Correa pour qu´il soit arrêté et extradé ; ce que l´entité a jusqu´à maintenant toujours refusé estimant que la requête injustifiée. Rafael Correa réside actuellement en Belgique.

peo/agp/scm

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