Quito, 19 mars (Prensa Latina) En Équateur, les critiques se multiplient aujourd’hui contre la décision prise par les autorités de Guayaquil d’empêcher l’atterrissage d’un avion de KLM qui prétendait rapatrier des citoyens européens bloqués dans ce pays sud-américain.
L’incident s’est produit à l’aéroport international José Joaquín d’Olmedo, où des véhicules de l’Autorité de la circulation municipale et de la police, sans aucune autorisation pour ce type d´opérations, ont occupé la piste et empêché l’appareil d´atterrir.
L’avion, qui ne volait qu’avec l’équipage nécessaire, comme prévu dans ces cas, a dû changer de trajectoire et s’est finalement dirigé vers Quito sans pouvoir récupérer les passagers en attente dans la ville portuaire.
Dans la capitale, l´avion a recueilli 170 ressortissants étrangers avec lesquels il a regagné Amsterdam.
L’action des autorités a violé la disposition officielle du gouvernement national dans le cadre de l’Urgence Sanitaire déclarée en raison des contagions de Covid-19 dans le pays, qui est d’autoriser des vols internationaux qui n’arrivent qu’avec l’équipage et l’autorisation nécessaire pour transporter des étrangers.
Face à cette situation, le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits.
De son côté, le Ministère des Transports et des Travaux Publics a publié un communiqué signalant que les actions menées par la mairie de Guayaquil ont entravé l’activité aérienne prévue dans le cadre de l’urgence sanitaire.
‘Nous tenons l’organisme municipal pour responsable de l’absence de vols d’urgence autorisés à transporter des passagers étrangers vers leurs destinations’, est-il indiqué dans le document.
Dans le texte, le ministère public a également rejeté toute tentative de violence sur les pistes aériennes internationales du pays. Il y a également eu de nombreux messages de condamnation sur les réseaux sociaux.
Les critiques se sont intensifiées à la suite de l’annonce par Cynthia Viteri, maire de Guayaquil, de sa prétendue contagion au Covid-19, prétexte, pour certains, lui permettant d’échapper à la responsabilité de l’incident qu’elle a d’abord tenté de justifier.
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