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Pérou : Éviter le fantôme des cadavres de Guayaquil

Lima, 13 avril (Prensa Latina) Le ministre péruvien de la Santé, Victor Zamora, a été très clair lorsqu’il a expliqué pourquoi un commandement pour la gestion des cadavres des victimes du Covid-19 avait été créé : ‘Nous voulons éviter ce qui a été vu à Guayaquil (en Équateur)’.

 

Il y a quelques jours, Pilar Mazzetti, responsable du Commandement des opérations Covid-19, décrivant le panorama terrible de l’avancée de la pandémie, a estimé que des gens allaient mourir dans la rue et chez eux, ce qui s’est passé dans la ville équatorienne.

Pour éviter que ne se reproduisent ici les scènes effrayantes de cadavres jetés sur la voie publique et de malades mourant littéralement sur la voie publique, a été créé le commandement de gestion des corps de malades, composé des forces armées, de la police, du Ministère de la Santé et d’autres instances.

‘L’objectif est que la personne décédée soit traitée avec dignité et respect’, a déclaré le ministre Zamora, en appelant la population à tenir les institutions au courant de la situation des voisins âgés qui vivent seuls et appeler la police s’ils ne donnent pas de signes de vie et s’ils voient quelqu’un qui se sent mal.

‘Avec cela, plus le protocole que la police va appliquer, nous voulons éviter ce qui a été vu à Guayaquil’, affirme le commandement qui organise l´évacuation des corps des victimes.

Les problèmes qui peuvent se poser si l’on n’agit pas de la manière indiquée sont apparus le 20 mars, lorsque le corps d’un adulte âgé vivant seul et décédé dans sa maison a été évacué après une attente de 20 heures, retard dû à l’absence d’un protocole de décès des victimes de Covid-19.


La ministre de la Santé de l’époque, Elizabeth Hinostroza, a démissionné presque immédiatement et sa démission n’a pas été officiellement liée à ce qui s’est passé, bien que les médias l’aient relié.

Le protocole applicable aux morts de Covid-19 en dehors des hôpitaux a été adopté, mais la semaine dernière, un malade isolé dans son humble maison dans un quartier pauvre est mort et son corps est resté jusqu’au lendemain sans être ramassé et des problèmes de ce genre sont ceux que le nouveau commandement cherche à éviter.

Ce qui est ici indiqué pour le décès de patients atteints de cette maladie, c´est qu´il faut incinérer les corps dans les 24 heures qui suivent, mais le nombre croissant de décès, jusqu’à hier 181, est confronté au problème de l’insuffisance de crématoriums.

Il n’existe que six installations de ce type à Lima et 11 dans d’autres régions, dont la plupart n´en disposent pas, selon un rapport du portail Internet Ojo Público.

Les incinérations coûtent environ 500 dollars par cadavre, prix qui peut atteindre l’équivalent de 2.900 dollars dans les crématoriums privés.

L’option, si la crémation n’est pas possible, est l’enterrement avec un protocole de sécurité strict, ce qui dans certaines régions a provoqué un rejet et des protestations de villageois qui empêchent d’enterrer les victimes de Covid-19 dans les cimetières.

Face à cette résistance, dans le nord de la région de Lambayeque, les morts de cette maladie ont été enterrés dans des espaces situés en dehors des cimetières.

peo/Jha/Mrs


 

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