Buenos Aires, 20 avril (Prensa Latina) L’ancien président bolivien Evo Morales a rappelé hier qu’à cinq mois du massacre de Senkata après le coup d’État dont il a été victime, les responsables se promènent impunément et les faits ne font pas l’objet d’une enquête.
Cinq mois après le massacre de Senkata, nous n’oublions pas les femmes et les hommes désarmés, tués par balles par des soldats armés sur ordre des putschistes, ni leurs familles qui n’ont pas encore obtenu justice. Ces faits ne font pas l’objet d’une enquête et les responsables se promènent impunément, a indiqué l’ex-mandataire, réfugié à Buenos Aires à la suite du coup d’État du 10 novembre dernier.
Neuf jours après le coup d´État en Bolivie, une opération policière et militaire visant à faire sortir un convoi de camions-citernes de gaz liquéfié de la centrale de Senkata a provoqué un affrontement avec des manifestants opposés au coup d’État, faisant 10 morts et plusieurs blessés.
À ce jour, les victimes et les membres de leur famille n’ont pas obtenu justice pour les violations des droits de l’Homme commises au cours de ces affrontements par la répression sanglante, documentées par la mission d’observation du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme déployée dans ce pays.
Ce dimanche, toujours sur Twitter, l’ex-mandataire a également dénoncé le fait que la présidente du conseil municipal de Villa Tunari, Lidia Hinojosa, et le directeur du Développement Humain, Albino Huaygua, ont été arrêtés et relâchés, puis de nouveau arrêtés par le gouvernement de facto et envoyés en prison avec une inculpation pénale pour le délit d’apporter des fruits gratuits à la population de Tomina, Chuquisaca.
Avec des élections générales stoppées par la pandémie qui sévit dans le monde, depuis l’Argentine, Morales s’élève contre les violations des droits de l´Homme dans son pays et dénonce le harcèlement et la persécution politique constants contre plusieurs anciens membres de son gouvernement et les militants du Mouvement Vers le Socialisme.
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